I.1- Confessions libanaises : histoire et représentations identitaires 

Grâce à sa géographie, surtout, sa montagne difficile à pénétrer, le Liban a constitué une forteresse pour les chrétiens du Moyen-Orient, particulièrement aux moments de persécution (les Maronites).

Concernant l’arrivée des Maronites au Liban, les références historiques nous présentent plusieurs récits. Mais, d’après une étude réalisée par Le Centre d’ Etudes Euro-Arabe, nous aidant à mieux comprendre l’origine des Maronites, il faut revenir en 410, décès de Saint Maroun, où le Proche-Orient était sous l’Empire Romain dont le christianisme était la religion officielle. Mais  en 680 après J-C, un conflit idéologique apparaît sur la double nature du Christ.

Concernant l’immigration des Maronites au Nord du Liban, les références historiques montrent que cet événement a eu lieu entre VII et XIème siècle. Mais ce qui est sûr, c’est que les maronites ont déclaré leur rattachement au St Siège de Rome en 1182.

Le deuxième fait historique marquant, était les croisades, l’époque où « le noyau de la nation maronite se développa au contact de la France et une amitié grandissante lia les deux pays » 565 . Nous attirons l’attention que, généralement, les maronites habitent les régions montagnardes, tandis que les musulmans les régions côtières. Mais cela n’empêche qu’il y a des régions mixtes au niveau confessionnel.

Généralement, les Maronites habitaient à : Becharri, Zghorta, Batroun (Mont-Liban), Tanourin, Jubayl, Kesrwan, Metn, (au centre), Jezzin (au sud).

A l’époque des Mamlouks (Musulmans : 1250 -1517), les Maronites ont vécu une période de difficulté parce qu’ils avaient accueilli les croisés. A cette période historique, les Maronites étaient déjà « les hôtes qui accueilleront tous les autres opprimés d’Orient et leur Montagne sera leur refuge et leur forteresse pour plus de liberté et de dignité » 566 , c’est pourquoi ils défendirent leurs particularités culturelles et religieuses, et leurs droits à avoir une entité autonome dans leur montagne considérée comme terre de refuge et de liberté. D’où, peut être, le germe de l’idée de ‘’nationalisme Libanaise’’ qui va se formuler clairement dans l’avenir, en d’autre terme, le ‘’noyau central’’ de la représentation sociale du concept ‘’la nation purement libanaise’’ et non-arabe défendu toujours par les Maronites.

Avec la domination Ottomane (1516 -1918), les chrétiens étaient obligés à payer des impôts au pouvoir central de l’Empire Ottoman contre la garantie de garder leur code civil et leurs traditions religieuses. Alors, les gouverneurs ottomans étaient intéressés à collecter les impôts et «ne cherche à aucun moment à établir un contrôle direct sur la montagne qu’ils perçoivent comme un refuge de minoritaires et zone de rébellion potentielle » 567 . Ils ont chargé certaines familles notables de la mission de collecter les impôts.

Ainsi, l’Emir se trouve placé à la tête d’une hiérarchie rigide de grandes familles bénéficiaires de charges fiscales, une manière de féodalité existait. Ces charges féodales « deviennent héréditaires et ce qui fut à l’origine une simple concession fiscale s’accompagne bientôt de fonctions administratives et de pouvoirs de première juridiction … L‘émirat de la montagne repose ainsi sur une coalition de familles, hiérarchiquement organisée, traversée par un jeu complexe d’alliance politiques fluctuantes mais aussi par de sanglantes rivalités de clan » 568 .

Par conséquence, l’histoire du territoire libanais commence à être marquée par les luttes pour la domination entre plusieurs familles, d’une part dans la région du Kesrwan (domination Maronite), et d'autre part, dans la région du Shouf (domination Druze).

Ainsi, la stabilité relative de leur séjour au Mont-Liban aussi bien que leur situation en tant que majorité protégée par l’Europe, les Maronites ont réussi, relativement, à constituer un cadre identitaire ‘’précoce’’, par rapport aux autres confessions, nécessaire à la construction identitaire.

Ce cadre cohérent a permis aux Maronites à constituer une représentation sociale, d’une identité libanaise bien déterminée. Sa représentation est : une identité libanaise indépendante du monde arabe dont les frontières comme la période de Fakhréddin Maan II, que « les chrétiens considéraient comme un héro national libanais du dix-septième siècle et le fondateur d’un Etat Libanais » 569 .

Concernant les Grecs-Orthodoxes, ils sont les adeptes de l’Eglise Romaine Orientale. Ils sont « première dans l’histoire de toutes les Eglises chrétiennes du Proche Orient et du Liban en particulier, son Eglise a constamment refusé l’assimilation aux Maronites le rapprochement avec l’occident par la reconnaissance d’une suprématie romaine » 570 . D’après Mouanès, Ils sont les plus anciens des chrétiens du Proche-Orient, ils « représentent le reste de la population phénicienne de la côté, hellénisée et christianisée » 571 .  

Les orthodoxes de l’Empire Ottoman étaient majoritaire : il y avait les Arméniens, les syriens, les Assyriens, les Chaldéens, les Géorgiens, les Ukrainiens, les Russes, les Serbes, les Bulgares, les Roumains…

A partir de XVIII°ème siècle, considéré comme siècle d’or de la Russie, marqué par les victoires de Pierre le Grand, « la Russie  devient pour les Orthodoxes la bonne mère qui essaie d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Empire [Ottoman] en se réclamant de la protection des orthodoxes » 572 . Pourtant, leur opposition était totale à la latinisation et à la francisation des chrétiens d’Orient, ce qui, peut être, les rapproche des musulmans particulièrement les sunnites avec lesquels ils partagent ’’ l’identité arabe’’.

Ajoutons que, leur grande histoire les aida à collaborer avec l’islam et à ne pas le craindre. Ils ont offert à l’islam les ‘’cadres’’ dont il avait grand besoin, ce qui explique leur présence dans la cité islamiques sans avoir à déserter la ville et chercher refuge à la Montagne» 573 .

Effectivement, ils ont su vivre en symbiose avec les musulmans (Mamlouks et Ottomans), ils sont restés massés dans les villes et les centres urbains. Ils ont constitué une aristocratie urbaine, cultivée, où brillent des hommes d’affaires, des hommes de banques, de gros commerçants, de grands capitalistes et des membres de professions libérales.

Cette situation de la communauté, lui a permis d’adopter une orientation politique ‘’modérée’’, c'est-à-dire loin de toute appartenance ou de dépendance à un pouvoir étranger. Ce qui est catégoriquement opposé à  «l’orientation politique des Maronites, qui …avait été, surtout depuis 1918 (l’effondrement de la Turquie, date de la création des états arabes…plus prédisposés à suivre ou à conduire une politique hostile au Monde Arabe et à l’Arabisme » 574 .

Avec son orientation politique, la communauté orthodoxe se trouve dans une situation du contre-balancement, c’est-à-dire, entre deux centre d’attraction : le Liban d’une part, et les pays arabes de l’autre, lorsqu’il est question de contradiction politique entre les deux, dans ce cas – là elle fait recours aux compromis et surtout à ne jamais rompre avec les pays arabes.

Conscients d’être le reste de l’Empire Orthodoxe et de l’Eglise d’orient, les adhérents à cette confession, orgueilleux d’une culture européenne, surtout française, malgré des attaches affectives Anglo-russes, prennent le pas sur les Musulmans eux-mêmes pour les idées de laïcité et d’arabisme.

Les membres de cette communauté représentaient 10% de la population tandis que les Maronites représentaient la majorité. Ils sont concentrés à Kura, Tripoli, Akkar (au Nord), Beyrouth (la capitale), Marjé’youn (au sud).

Ainsi, la situation et l’histoire particulière de cette confession qui a reçu double persécution : chrétien et musulman ont permis de constituer un cadre identitaire rigide qui refusait d’être compris dans le cadre identitaire Maronite. D’où le choix d’une représentation sociale opposée à celle de Maronite, qui considère l’identité libanaise arabe.

Par rapport aux communautés Musulmanes, elles formaient 20% de la population, elles sont composées de plusieurs confessions. Nous aborderons l’histoire des communautés concernés dans la recherche et qui sont : Les sunnites, les Chiites et les Druzes.

Les sunnites représentent l’islam ‘’traditionnel’’ au Liban. Ils ont dominés le Proche Orient depuis la conquête des terres par les armées des premiers successeurs du prophète (VII°ème siècle après J-C). A partir de cette date-là, ils se sont installés dans les villes côtières, particulièrement, à Beyrouth, Tripoli et Saida. Ils faisaient partie du Grand-Liban en 1920.

Effectivement, l’histoire de l’islam sunnite est l’histoire de l’Etat islamique. « Le sunnisme ne se reconnaît pas en dehors du cadre de l’Etat, parce qu’il s’est développé et qu’il a évolué à l’intérieur de ce cadre, modelé lui-même en fonction des luttes avec les autres communautés musulmanes. » 575 . Ce qui explique l’existence de l’Etat islamique représentant le symbole de la continuité et du triomphe dans le monde arabe, triomphe qui fonde la légitimité de cet Etat, acquise par la théorisation fait par Ibn Khaldoun au XIV° siècle, qui a affirmé la nécessité de la suprématie de l’Etat islamique sur la ‘’Assabiyya’’, c’est-à-dire, « esprit du corps [et] ascendance et agnation » 576 .

Donc, si l’Etat se dégage à partir de la domination d’une Assabiyya sur les autres, il est légitime, d’emblée toute revendication du pouvoir située en dehors de la conception Khaldounéenne de l’Assabiyya est illégitime.

Suite à cette conceptualisation de l’Etat et de ses fondements, la légitimité de l’Etat est issue de la légitimité des liens sociaux existant. La notion de l’Etat et du pouvoir correspond à la structure sociale dont elle est issue. Ainsi, dans une société composée de plusieurs clans ou ‘’Assabiyya’’, le pouvoir doit être à l’Assabiyya dominante.

Pour Ibn Khaldoun, « l’Assabiyya la plus puissante est celle du clan de Qurayche [clan du Mohammed], seul capable de structurer la nation » 577 . D’ici, nous constatons que l’Etat légitime est un Etat arabe, et par conséquence, la notion de l’Etat doit être associée à celle d’arabité, et par là, implicitement, à celle du sunnites car à l’époque la majorité chiite habitait dans les régions non-arabes. Ceci explique les racines de l’idée d’une ‘’nation arabe’’ que les sunnites adoptent et insistent à perdurer. Autrement dit, la conceptualisation khaldounéenne représente le ‘’noyau central’’ de la représentation sociale du concept ‘’ la nation arabe’’ qui influence la définition de l’identité du pays chez les sunnites et leur attitudes à son égard, aussi bien que, le point d’ancrage de l’idée d’un Empire islamique uni défendu par les sunnites.

Éveillés, donc, de la richesse historique de leur patrimoine, fiers de leur appartenance à la majorité qui domine le bassin méditerranéen méridional et oriental, les sunnites « affichent la même supériorité qu’un Maronite de la Montagne » 578 .

Ils ont lutté à côté des chrétiens pour se libérer des Ottomans, mais ils ont exalté le nationalisme arabe, c’est pourquoi il leur est difficile de s’imaginer un Liban indépendant de l’environnement arabe. Son horizon dépasse la terre libanaise parce qu ‘elle adopte un rêve d’un grand empire islamique.

Cette communauté collabore avec beaucoup de chrétiens, particulièrement les orthodoxes, à la création d’un Liban ouvert au monde arabe et au reste du monde.

Avec la création du Grand-Liban, ils ne font plus la majorité, et ne se réjouissent plus de mêmes privilèges, c’est pourquoi ils ont considéré le Grand-Liban « un Etat taillé aux dimensions des chrétiens » 579 . Ils ont enfin accepté la participation au pouvoir politique à condition qu’un statut personnel leur soit accordé.

Donc, ils sont les partenaires des chrétiens et se sentent perdre une partie de leur identité en se détachant du rêve d’un royaume arabe qui s’évanoui effectivement du fait du déchirement des pays arabes par la création des entités étatiques disparates. Mais malgré ce sentiment d’avoir une identité manquée, leur cadre identitaire reste relativement cohérent suite à la stabilité de leur situation en tant que groupe dominant, ce qui leur a permis d’affronter les Maronites en tant que pareil et d’imposer leurs conditions à l’époque de l’établissement de l’état du Liban.

Le terme de chiites provient du mot chi’a qui signifie ‘’les partisans, les disciples’’. Ici il désigne spécifiquement les fidèles d’Ali (gendre du Mohammed) qui se sont séparés des autres membres de la communauté musulmane après la mort du Prophète (632), parce qu’ils considèrent que la succession légitime du prophète revenait à Ali et « la nomination des trois premiers califes à la tête du pouvoir religieux n’a été qu’une usurpation » 580 car ils croyaient que  « pendant qu’Ali s’occupait de l’enterrement du prophète, Abou Bakr et Omar auraient réussi à ‘’manipuler’’ les rivalités anciennes des deux principales tribus de Médine pour obtenir la désignation d’Abou Bakr et écarter ainsi Ali » 581 .

Donc, les chiites sont contre ceux qui soutenaient le principe du l’élection du Califat en insistant sur le principe de la parenté. Ils refusent de croire que la vérité puisse être transmise par une autre voie que celle de la famille du prophète.

Leur histoire est tragique, marquée par ’’Achoura’’, événement principal créant une fissure dans l’islam suite à la mort de fils de l’imam Ali : Hussein fut tué au cours d’une bataille contre Yazid considéré comme usurpateur de la part de Hussein et des adeptes. Cette bataille se termina par un massacre à Kerbala en Iraq (10 octobre 680). Achoura 582 , donc, est la commémoration annuelle de cet événement tragique qui constitue le point d’ancrage de l’histoire combattante chiite. Elle est introduite au Liban, « au début de XX siècle. Le phénomène ne prenant une véritable dimension qu’à partir des du Mondat » 583 au Ainsi, les chiites se considèrent comme ‘’victimes’’ de la persécution sunnite.

Au Liban, lorsque les frontières de Grand Liban sont délimités, les chiites se trouvent implantés dans toutes les régions périphériques de l’Etat, sur le contour de la montagne. Ils étaient « victime principale de l’expédition du Kesrwan, tour à tour chassés par les Maronites et réprimés par les druzes, décimés par l’armée de Jazzar ou méprisés par les ottomans, enfin réduits à vivre en bordure de la Montagne, dans les Bikaa, et la Haute-Galilée, et de ce fait, tenu à l’écart des foyers politiques et des centres culturels du Mont-Liban… » 584 . Cette situation tragique les rapprochait des Maronites et des Druzes. Malgré qu’ils ressentent un lien étroit avec la terre libanaise, ils subissent l’influence des grandes communautés chiites d’Iran et d’Iraq.

Donc, les chiites s’installent à la Beka, Hermel au nord du Liban et Jabal Amel au sud du pays, subissant la loi de leurs trois grandes familles à l’époque : la famille Al-Hamadé, Al- Nasser et Al-Harfouch. Ces familles qui représentent le début d’une féodalité. Signalons que dans ces régions, le pouvoir Ottoman appliqua sur eux la même législation qu’à la majorité musulmane sunnite de l’Empire. D’ailleurs, cette implantation dans les régions périphériques proches de Palestine et de la Syrie a renforcé leur attachement à l’identité arabe.

C’est en (1516-1697), sous le règne des émirs Druzes, les Maan, que les chiites connurent une période où ils jouissent d’une certaine reconnaissance de leur statut en participant à la gestion administrative. Cette reconnaissance qui s’accroît avec la proclamation de Grand-Liban en 1920 dont elle a eu ses propres juridictions, en d’autre terme, son statut officiel.

Comme les Maronites qui entretenaient de bons rapports avec les puissances extérieurs, les chiites entretenaient des rapports d’amitiés avec la Perse. Mais cette amitié n’était pas bénéfique pour la communauté chiite, à l’inverse, elle a inquiété les Ottomans et les a poussés à la surveiller.

Ainsi, les chiites étaient souvent dans une situation instable suite à la répression qu’ils ont reçu tout au long de leur histoire, ce qui les empêchaient de constituer un cadre identitaire cohérent nécessaire à la construction identitaire. L’idée de l’appartenance au Liban, leur a permis de solliciter la reconnaissance de leur identité puisqu’ils participent d’une façon active au pouvoir.

Les Druzes, issus du chiisme, adoptent une doctrine ésotérique. Ils s’écartent de l’islam traditionnel par l’appartenance à l’Ismaélien septimains (sept Imams), doctrine qu’adopte le Calife Al-Hakim Bi-Amrillah, XIème siècle. Cette confession se rapproche du chiisme et par le fait même elle devient analogue à l’ismaélisme. Darazi, l’apôtre de la divinité du Hakim forcé de quitté l’Egypte, vint répandre sa doctrine en Syrie et au Liban. Les adeptes de la nouvelle religion, reconnus sous le nom du Druzes, atteignirent vers le IX°ème siècle le sud du Liban : le Chouf et wadi-al-Taym. Ils croient à l’unité absolue de Dieu et le Hakim (le Sage). Au dessous duquel il y a une hiérarchie de cinq principes dont le plus élevé est l’Intelligence universelle. Leur division en deux groupes, initiés ou Spirituels, et en profanes ou Corporels, fait que la connaissance de leur religion est très difficile. C’est une religion soigneusement gardée, jamais ses adeptes n’ont laissé filtrer en dehors ses secrets. Jamais sa tradition n’a été dévoilée. Ce que l’ont sait sur les Druzes, c’est ce qu’ils ont permis que l’on sache. Ici, on naît druzes et on ne devient jamais Druzes.

La métempsychose, la migration des âmes, la réincarnation, tous ces termes sont des données fondamentales pour les Druzes, ils représentent un ‘’fait indiscutable‘’.

Concernant leur installation au Liban, cette communauté fut une des premières communautés à se réfugier au Liban avec les Maronites. Ils occupent presque le centre de la Montagne libanaise. Ils habitent les sommets de la montagne du chouf. Leurs plus grandes concentrations se trouvent dans les villages suivants : Alay, Baalechmay, kirnayel, sawfar, Beit-addin, Béaklin…tous des villages situés en plein centre de la montagne.

La population druze est essentiellement rurale, formée de montagnards agriculteurs. Ils ont su s’organiser sous l’autorité de leurs chefs militaires et religieux. Ils ont marqué l’histoire du Mont-Liban à travers la dynastie Maan et Chehab et ont participé à sa prospérité avec les Maronites. Ils ont noué, à certaines périodes, un lien d’amitié avec les Maronites pour s’assurer le soutien de l’Europe de l’Ouest dont bénéficiaient les Maronites aussi bien que pour consolider l’autonomie de la montagne.

Examinés comme la communauté la plus minoritaire, ils voulaient conserver leurs avantages comme seigneurs du Mont-Liban, c’est pourquoi ils sont les derniers à préserver le pouvoir féodal dans l’aménagement des affaires de la communauté.

Contrairement aux chiites, les Druzes ont pu maintenir une personnalité particulière durant leur règne sur la montagne libanaise. Avec la création du Liban, ils ont commencé à perdre de cette prépotence au profit des autres communautés.

Notes
565.

Mouanes, J., (1973), Les éléments structuraux de la personnalité libanaise, Beyrouth - Kaslik, Université Saint-Esprit, P : 107.

566.

Ibid., Les éléments structuraux de la personnalité libanaise, P : 106.

567.

Picaudou, N., (1989), La déchirure libanaise, Bruxelles, Complexes, P : 21.

568.

Ibid., La déchirure libanaise, P : 22.

569.

Salibi, (1989), Une maison à nombreuses demeures : l’identité libanaise dans le creuset de l’histoire, Paris, Nawfal, P : 193.

570.

Picard, E., (1988), Le Liban : Etat de discorde, Paris, Flammarion, P : 66.

571.

Ibid., Le peuple Libanais : Essai d’anthropologie, P : 70. (En arabe)

572.

Zeidan, N., (1983), Rassemblement des chrétiens engagés au Liban, Thèse de Doctorat du 3ème cycle d’Histoire, Université Lyon II, P : 101.

573.

Ibid., Les éléments structuraux de la personnalité libanaise, PP : 109-110.

574.

Ibid., Rassemblement des chrétiens engagés au Liban, P : 103.

575.

Jaber, T., (1980), Chiites et pouvoir politique au Liban, Thèse de Doctorat du 3ème cycle, Université  deParis VII, Département de Sociologie, P : 16-17.

576.

Ibn Khaldoun, (1967), L’Introduction, (Al- Mokadéma), Beyrouth, Al-Assriah, P : 358. (En arabe)

577.

Ibid., L’Introduction, PP : 345-347.

578.

Ibid., Les éléments structuraux de la personnalité libanaise, P : 114.

579.

Ibid., Construction identitaire et appartenance confessionnelle au Liban, P : 46.

580.

Perilier, L, (1990), Les chiites, Paris, Publisud, P : 9.

581.

Ibid., Les chiites, P : 13.

582.

Shariati, A., Les interprétations d’un rite : célébrations de la ‘’Achoura’’ au Liban, Maghreb Machrek, Beyrouth, 1987, n° 115, P : 7.

583.

Ibid., Les interprétations d’un rite, P : 7.

584.

Abou, S., (1962), Le bilinguisme arabe-français au Liban, Paris, P.U.F, P : 50.