II- Mosaïque sociale : Diversité d’approches identitaires 

En effet, le discours concernant l’identité libanaise, a fait couler beaucoup d’encre. C’est un enjeu socio-politique et socio-culturel qui a polarisé les libanais en deux pôles principaux : un pôle (majorité Chrétienne) qui adopte la diversité culturelle et qui fait appel à la reconnaissance de la particularité socio-culturelle et socio-politique de chaque communauté religieuse. Un autre pôle qui refuse la diversité culturelle, parce qu’il la considère ‘’une menace’’ qui peut ébranler la structure sociale et diviser la société en certains cantons. Il fait appel à l’arabité au niveau socio-culturel, et à l’unification avec les pays arabes au niveau politique. D’où la diversité des approches étudiant la question identitaire au Liban.

Notre étude se concentre surtout sur les approches sociologiques et socio-culturelles, d’emblée, elle n’inclura pas l’approche socio-politique (le courant Marxiste…) puisque notre approche est interculturelle. La politique est présente, parmi d’autres questions essentielles, afin de bien viser le ‘’contact des cultures’’ et le partage culturel interconfessionnel.

En réalité, les différentes approches abordant la question identitaire reflètent la richesse culturelle et la diversité des hypothèses posées. Notre occupation ici est d’exposer rapidement les principaux paradigmes théoriques. Ces derniers permettent d’aborder l’approche historico-politique en analysant la structure sociale libanaise en tant qu’une introduction nécessaire afin de comprendre les discours idéologiques cachés derrière les analyses des historiens libanais pour les événements historiques libanais.

Nous considérons ces discours comme points d’ancrage de certaines représentations sociales de l’identité libanaise véhiculées d’une génération à une autre. Commençons, donc, par l’approche culturaliste.