I.2- Implication religieuse des jeunes : Jeunes et pratiques religieuses

Partant de l’idée que le sentiment d’appartenance confessionnelle ne prend pas son sens qu’à travers les pratiques religieuses, nous allons essayer d’examiner ce sentiment en étudiant l’implication religieuse des jeunes traduite par leurs engagements de pratiquer les rites de leurs religions. Et puisque la prière « est un indice élémentaire de la religiosité d’une personne » 700 , nous la considérons comme axe principal sur lequel se repose la religiosité des jeunes sans ignorer les autres pratiques religieuses.

Il nous apparaît que plus que la plupart des jeunes 85,9% sont impliqués par la religion (32,6%+31,6%+20,1%+1,6%) des jeunes pratiquants, face à 14,2% non-pratiquants. Parmi les pratiquants, il y a 31,6% qui font la prière, pourtant le pèlerinage est le rite le moins pratiqué de la part des jeunes. Nous considérons ça ‘’un fait normal ‘’ puisque d’après ce qui est courant, ce ne sont pas les jeunes qui font le pèlerinage mais plutôt les plus âgés et les vieux. Ajoutons que le pèlerinage s’exerce en plusieurs jours, ce qui est souvent difficile pour les étudiants puisqu’ils ne peuvent pas être absents de leur université, particulièrement, durant les premières années universitaires.

La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 124,37, ddl = 5, 1-p = >99,99%.

Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.

Le tableau est construit sur 175 observations.

Les pourcentages sont calculés par rapport au nombre de citations.

Notes
700.

Boudjikanian, A., Kahi, A., (1991), Orientations culturelles et valeurs religieuses au Liban, Beyrouth, CEROC, P : 63.