Concernant la question de la séparation de la religion des affaires politiques, nous avons proposé l’énoncé qui considère la religion comme une relation spirituelle, personnelle entre l'individu et Dieu. La plupart des jeunes, 67,4%, accepte l’idée proposée, alors que les chiffres sont quasi égaux, 16,6% pour ceux qui ne l’acceptent pas et ceux qui hésitent 16,0%. En observant la répartition des jeunes d’après leur appartenance confessionnelle, nous remarquons que parmi ceux qui acceptent l’idée proposée, 77,1% sont des Orthodoxes, face à 22,9% pour ceux qui hésitent, et 37,1% pour ceux qui la refusent.
Faisant le calcul des notes, nous voyons que les jeunes acceptant la séparation de la religion des affaires politiques ont 354 notes (118x3) face à 56 notes (28x2) pour les hésitants et 29 notes (29x1) pour les jeunes refusant cette attitude.
Nous constatons que la plupart des jeunes préfèrent que la religion soit séparée des affaires politiques et sociales, ce qui signifie une acceptation latente de la laïcité.
La dépendance est très significative. chi2 = 31,75, ddl = 8, 1-p = 99,99%.
% de variance expliquée : 9,07%
Les cases encadrées en bleu (rose) sont celles pour lesquelles l'effectif réel est nettement supérieur (inférieur) à l'effectif théorique.
Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.
En essayant de dévoiler l’importance de la religion pour les jeunes, nous avons fait recours à des échelles d’attitudes de plusieurs types. D’après cette échelle, qui est ordinale, le thème considéré comme primordial serait classé en premier rang, tandis que celui considéré comme le moins important pour l’enquêté serait classé en dernière case.
En fait, 29,1%, des jeunes ont classé la religion dans la deuxième classe, aussi bien que dans la première case en faisant 13,1%, ce qui signifie l’importance considérable de la religion parmi les thèmes culturels proposés. Pourtant les chiffres enregistrent une égalité entre 10,3 % / 10,9% pour ceux qui ont classé la religion dans les trois derniers rangs.
Nous observons que les jeunes se polarisent en deux pôles, le premier est composé de ceux qui considèrent la religion comme ‘’importante’’ faisant 50,2% en totalité pour le premier, le deuxième et le troisième rang, face à ceux qui sont à l’opposé en faisant 31,5% pour les trois dernières catégories. De ces chiffres, nous constatons que la balance penche en faveur de ceux qui apprécient la religion. Cela montre que les attitudes des jeunes sont en harmonie avec leurs déclarations verbales récoltées par l’interview et le questionnaire et que la religion est un facteur à poids dans les mentalités des individus au Liban.