Poser la question à des individus mariés nous permet d’analyser une réalité effective qui reflète les convictions des jeunes concernant leurs choix du conjoint.
Ce qui attire l’attention est l’absence de mariages mixtes. Cela est peut être dû à la situation difficile et aux tensions intra-confessionnelles qui existaient pendant la guerre ayant mené à la division géo-confessionnelle du pays qui ont renforcé le repli identitaire religieux et communautaire en empêchant les attitudes de tolérance et bloquant l’interaction sociale entre les différentes confessions. Il est ainsi normal que le plus grand nombre des jeunes mariés, 14,3%, ait choisi un conjoint de la même religion.
Nous constatons de ce tableau que la plupart des jeunes favorisent un mariage de l’endo-groupe au détriment de l’exo-groupe (groupe religieux). Une simple catégorisation sociale est suffisante pour faire apparaître le biais pro-endogroupe et le comportement discriminatoire à l’égard de l’exo-groupe.
La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 260,84, ddl = 4, 1-p = >99,99%.
Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.
Le nombre de citations est supérieur au nombre d'observations du fait de réponses multiples (3 au maximum).
Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.