A côté du questionnaire, nous avons essayé de découvrir les attitudes des jeunes à l’égard de l’appartenance familiale dans le but de savoir son enracinement psychosocial.
En troisième échelle d’attitude, nous avons posé des questions qui concernent cette appartenance afin de savoir si les jeunes la considèrent comme indispensable pour la construction identitaire de l’individu, ou s’ils la perçoivent comme une question traditionnelle qu’il faut abandonner.
Les résultats montrent que la plupart des jeunes, 70,9%, pensent que l’appartenance familiale est indispensable pour la construction identitaire de l’individu. D’emblée, il paraît ‘’normal’’ que 62,9% des jeunes refusent de la considérer comme une question traditionnelle et que 60,6%, refusent de la considérer comme une source de patriotisme exagéré.
Appartenance familiale | Elle est indispensable | Tradition : il faut l’abandonner | Elle suscite le patriotisme exagéré |
J’accepte | 70,9% | 12,6% | 17,1% |
Plus ou moins | 20,6% | 24,6% | 22,3% |
Je n’accepte pas | 8,6% | 62,9% | 60,6% |
TOTAL OBS. | 100% | 100% | 100% |
La majorité des jeunes, 70,9%, considèrent l’appartenance familiale indispensable à la construction identitaire de l’individu face à 20, 6% qui l’acceptent avec prudence et 8% qui refusent l’idée que l’appartenance familiale est indispensable.
En essayant d’approfondir les analyses, nous avons essayé de voir l’influence de plusieurs facteurs sur l’avis des jeunes, comme la confession et le type d’éducation. Les résultats montrent que ces facteurs n’influencent pas les attitudes des jeunes, parce que qu’il s’agit des jeunes Chrétiens ou Musulmans, (par exemple : Maronites 77,1% et 71,4% Druzes), ressortissants des écoles Privées religieuses 79,6% ou Laïques 71,2%, pensent que l’appartenance familiale est indispensable à la construction identitaire de l’individu (Voir annexe).
La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 114,66, ddl = 2, 1-p = >99,99%.
Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.
A propos de l’idée qui considère l’appartenance familiale comme une simple tradition, nous avons remarqué que 62,9% des jeunes la refusent. Cependant, presque le quart de l’échantillon, 24,6%, hésitent à son égard, face à 12,8% qui l’acceptent. Cela signifie que l’appartenance familiale est importante pour la construction identitaire de l’individu selon les avis des jeunes libanais.
En creusant plus profondément, nous avons essayé de voir l’influence de l’appartenance confessionnelle et le type d’éducation. Les résultats montrent que presque la moitié des jeunes Maronites, 45,7%, refusent l’idée qui considère l’appartenance familiale comme une tradition qu’il faut abandonner, alors que 54,3% des orthodoxes hésitent.
Du camp des Musulmans ce sont les jeunes Chiites qui ont les chiffres les plus hauts en faisant 85,7% de ceux qui refusent l’idée proposée, puis, il y a les Sunnites faisant 82,9% et finalement les Druzes qui font 68,6%.
Concernant le type d’éducation, il parait qu’il n’influence pas les attitudes des jeunes. Qu’ils appartiennent à des écoles Privées religieuses ou Privées laïques ou Publiques, les jeunes refusent majoritairement d’abandonner l’appartenance familiale (Voir annexe).
La dépendance est très significative. chi2 = 41,09, ddl = 8, 1-p = >99,99%.
% de variance expliquée : 11,74%
Les cases encadrées en bleu (rose) sont celles pour lesquelles l'effectif réel est nettement supérieur (inférieur) à l'effectif théorique.
Attention, 5 (33.3%) cases ont un effectif théorique inférieur à 5, les règles du chi2 ne sont pas réellement applicables.
Les valeurs du tableau sont les pourcentages en ligne établis sur 175 observations.
La différence avec la répartition de référence est très significative. chi2 = 59,12, ddl = 2, 1-p = >99,99%.
Le chi2 est calculé avec des effectifs théoriques égaux pour chaque modalité.