5.2. Petite initiation au domaine de la volcanologie

5.2.1. Préambule

Avant d’aborder en détail l’historique du domaine de la volcanologie, mettons initialement trois points au clair.

Tout d’abord, il peut sembler discutable de parler de « domaine » alors que nous avons vu précédemment que cette appellation était fortement critiquée à l’heure actuelle. Nous pourrions ainsi reprendre à notre compte (en l’appliquant à la volcanologie) la question que pose Delavigne :

‘Choisir de travailler sur le vocabulaire de l’énergie nucléaire, n’est-ce pas se construire un « domaine », au sens terminologique du terme ? (Delavigne (2001 : 253))

A cette critique potentielle nous répondrons, comme Delavigne (2001 : 169), que la notion de domaine « garde une valeur opératoire dès lors qu’elle est nuancée ». Nous gardons bien à l’esprit les problèmes de non-étanchéité des domaines, et le fait qu’au sein d’un même domaine les points de vue peuvent varier 84 .

Deuxièmement, il faut bien avoir conscience que la terminologie de la volcanologie est très fortement liée à l’histoire du domaine. Une histoire des faits et des idées en volcanologie s’impose dans la mesure où elle a façonné la langue qu’on utilise pour en désigner les concepts principaux.

Enfin, si « la volcanologie est devenue une science à part entière », c’est, comme l’explique Ancellin (2000 : 48), «  grâce à [une] longue lignée de pionniers… ». Il convient donc d’expliquer ici brièvement comment la volcanologie s’est constituée en science.

Notes
84.

Pour plus d’information sur ce sujet, nous renvoyons le lecteur à Delavigne (2001 : 253 sq.) : « l’énergie nucléaire, un domaine ? »