5.2.2.9. Conclusion

Les chemins de la connaissance ont été longs, sinueux, nécessitant de franchir bien des étapes pour évoluer de la représentation mythologique des volcans aux modèles théoriques aujourd’hui construits par ordinateur. (Bourseiller & Durieux (2001 : 121))

Pour renchérir sur les propos de Bourseiller & Durieux que nous avons placés en exergue, signalons que bien longue est la route à parcourir pour qu’une « science » s’élève réellement au rang de discipline scientifique. La question (à laquelle nous n’avons pas de réponse) est bien de savoir à partir de quand l’on peut considérer qu’une science se constitue en véritable science : est-ce à partir du moment où elle est dénommée ? A partir du moment où elle est théorisée ? A partir du moment où elle « entre dans le dictionnaire » ? Ou bien à partir à partir du moment où elle réclame son indépendance comme science à part entière ? Quelle que soit la réponse, qui relève de l’épistémologie, concluons sur une des définitions les plus récentes de la volcanologie qui soit rédigée par un volcanologue, celle de Sigurdsson (2000 : 16).

‘Until recently, volcanologists have shown little insight as to the physical processes of volcanic action and often ignored the causes of the melting processes that lead to the formation of magma. Volcanology thus became a descriptive field, lacking rigor, and on the fringes of science. It is now timely to redefine modern volcanology as the science that deals with the generation of magma, its transport, and the shallow-level or surface processes that result from its intrusion and eruption. 104

Comme nous l’avons montré dans les lignes qui précèdent, la volcanologie est encore fort dépendante de la discipline dont elle relève au départ, la géologie, et a recours à des notions/concepts tirés d’autres domaines connexes. Décrivons à présent ces liens de manière un peu plus précise.

Notes
104.

Souligné par nos soins.