1.1.4. Global / particulier

Certaines études envisagent à la fois le problème de la présence des termes et celui du traitement des termes (approche que nous considérons comme globale), c’est-à-dire qu’elles concernent à la fois la macrostructure et la microstructure du dictionnaire général : dans cette première catégorie se rangent des études très exhaustives telles que celles de Béjoint (1988), de Boulanger & L’Homme (1991), de Cottez (1994), de Thoiron (1998) ou encore celle de Wesemael & Wesemaël (2003).

D’autres travaux se limitent à l’un ou l’autre de ces aspects, et souvent à un seul aspect de la macro- ou de la micro-structure (approche que nous considérons comme particulière) : c’est le cas par exemple de Boulanger (2001) ou de Tetet (1994). Celle-ci affirme d’ailleurs, en faisant le bilan en 1994 des études antérieures, que :

‘L’étude du traitement lexicographique de[s] domaine[s] de spécialité s’est limité à l’analyse de la nomenclature et à la nature des définitions proposées. (1994 : 652)

Ce bilan, bien que vraisemblable, nous paraît toutefois assez restrictif comme le montre ce qui suit.

D’après nos lectures, pour la macrostructure, il est vrai que le principal point abordé est la représentativité de la nomenclature, que ce soit au niveau des domaines d’activité (Candel (1979), Béjoint (1988), Boulanger (2001)), ou bien au niveau des types de termes : degré de spécialisation (Cabré (1994), Roberts (2004)), longueur du terme — terme simple ou terme complexe — ((Boulanger (1994b), Roberts (2004)), etc.

Quant à la microstructure, qui a fait l’objet d’un plus grand nombre d’études que la macrostructure, une très large palette de composantes est examinée 110 : l’organisation interne des entrées (Boulanger (1994b), l’étymologie (Tetet (1994)), les exemples (Wesemael & Wesemaël (2003)), la phraséologie (Thoiron (1998)), les définitions ((Boulanger, 1994b), Candel & Humbley (1997), Mazière (1981)), les « compléments du texte » tels que les illustrations ((Boulanger, 1994b), Pruvost (1994)), enfin, last but not least, les marques ou étiquettes de domaine, objet de prédilection de bon nombre des études précédemment mentionnées et objet d’une étude approfondie plus particulièrement chez Candel (1979), Jessen (1996) et Boulanger (2001).

Notes
110.

Nous citons ici uniquement les auteurs dont les travaux illustrent le mieux chaque point mentionné.