1.4.2.2. Place dans la hiérarchie conceptuelle

Un nombre assez limité d’auteurs ont choisi, implicitement ou explicitement, les termes à analyser en fonction de la place qu’ils occupent dans la hiérarchie conceptuelle du domaine auquel ils appartiennent. C’est ce qu’explique Callebaut (1983 : 33), en étudiant la nomenclature des noms d’oiseaux :

‘L’« univers du discours » que partage une communauté linguistique comporte […] une hiérarchie conceptuelle, déterminée par les rapports praxéologiques que les hommes entretiennent avec le monde environnant. Ainsi la notion “moineau” (et le mot, ou ses homonymes “perriot”, “piaf”), occupe dans cette hiérarchie une place supérieure à “soui-manga” (oiseau exotique) et à “saperde” (en tant qu’insecte, pourtant indigène).’

Il s’agit donc de raisonner en termes de génériques — ou hyperonymes — et de spécifiques — ou hyponymes. Callebaut cherche ainsi à la fois des noms « génériques » (tels que accenteur ou agrobate, p.38) et des noms « spécifiques » (tels que cocorli, blongios, chipeau, p.38).

Dans Roberts & Josselin-Leray (2004 : 9), les termes oenology / enology et viniculture ont été choisis pour leur côté générique, puisqu’ils représentent tous les deux des noms de domaine.

Enfin, la distinction hyperonyme / hyponymes est le premier critère utilisé par Thoiron (1998 : 628-633) pour analyser la cohérence de la macrostructure des dictionnaires qu’il analyse122, car, selon lui, « c’est probablement sur ces critères qu’on peut le mieux appuyer une évaluation de la cohérence conceptuelle d’une macrostructure ». Toutefois, il utilise ce critère en le liant, comme bien d’autres le font, à celui de la fréquence lexicale du terme analysé.

Notes
122.

Le deuxième concernant la cohérence linguistique de la macrostructure.