1.4.2.3. Fréquence lexicale

Un certain nombre d’auteurs, comme Wesemael & Wesemaël (2003 : 152), ou encore Mazière (1981 : 90), parlent de mots « courants » mais ne font pas de lien explicite avec la fréquence, même s’il serait envisageable de considérer « mot courant » comme synonyme de « mot fréquent ».

Callebaut (1983 : 33), lui, explique que son champ d’étude (les noms d’oiseau) se restreint à « des notions relativement familières (sur le plan des choses-nommées) et à des signes d’une fréquence lexicale 123  ». Roberts & Josselin-Leray (2004) utilisent eux aussi ouvertement la fréquence lexicale comme critère de choix des termes à analyser :

‘Nous avons […] repéré, parmi [l]es 60 termes [déjà repérés dans la documentation spécialisée disponible sur Internet], lesquels étaient présents dans un corpus de journaux et de périodiques, c’est-à-dire dans un corpus vulgarisé, et quelle était leur fréquence, en partant de l’idée que les dictionnaires généraux doivent inclure des termes que nous risquons de rencontrer dans nos lectures quotidiennes. Cela nous a permis de réduire la liste préliminaire de 60 à 34 termes.’

Cependant, tout le monde ne semble pas d’accord sur la définition à attribuer à « fréquence lexicale ». En effet, il semble qu’il faille faire la différence entre la fréquence « ressentie », pour reprendre l’expression de Thoiron (1998 : 628) ; on s’attend à trouver un terme « en particulier « parce qu’il est ressenti comme fréquent »), et fréquence « mesurable », telle qu’elle peut être trouvée en corpus 124 .

Notes
123.

Souligné par nos soins.

124.

Fréquence en corpus, certes, mais dans quel type de corpus ? Nous reviendrons plus loin sur cette question(RENVOI).