1.4.2.6. Conclusion sur le choix des termes

Quelques dernières remarques pour dresser un bilan de la manière dont procèdent les auteurs pour le choix des termes à analyser.

Tout d’abord, force est de constater que les critères choisis ne sont pas toujours explicites. Ainsi, il n’est pas précisé en détail par Thoiron (1998) comment certains termes utilisés pour l’analyse de la macrostructure ont été choisis. Les termes ont vraisemblablement été piochés, de-ci de-là, parmi certains sous-domaines de la médecine, tels que ces derniers sont délimités et présentés dans Hamburger (1982) 131 (« A propos des branches et des poumons… », « A propos des divers types de cancers… », « A propos des maladies du cœur et des vaisseaux… », pp. 628-632), mais c’est seulement lorsque l’on en arrive au sous-domaine de la gynécologie et de l’obstétrique, qu’il est dit explicitement que la « comparaison entre [OXHA] et NPRE port[e] sur un échantillon de 15 termes relevés dans Hamburger (1982) » (Thoiron (1998 : 631)).

Lorsque les critères sont donnés explicitement, il y a parfois un certain flou qui les entoure. Notamment, les critères donnés par Wesemael & Wesemaël (2003 : 150-151) présentent un caractère assez vague : lorsqu’ils décrivent le dépouillement des articles de Pour la Science, ils expliquent avoir relevé respectivement 6, 9 et 12 termes, « dont [ils] pens[aient] qu’ils avaient un caractère nettement scientifique », ou qu’ils étaient « problématiques » ; lorsqu’ils analysent le domaine de l’astronomie, les trente termes qu’ils ont choisi sont des « termes à teneur scientifique ».

Nous avons artificiellement séparé les différents critères pour la clarté de l’analyse. Toutefois, très fréquents sont les cas où plusieurs critères sont utilisés simultanément : ainsi, dans Roberts & Josselin-Leray (2004), le terme yeast strain a été choisi parce qu’il s’agit d’un terme complexe, mais également à cause de son degré de spécialisation. De plus, les critères qui prévalent dépendent très largement des points qui sont analysés (gestion de la macrostructure ou bien de la microstructure), et du type de domaine analysé : domaine unique ou domaines pluriels.

A bien y réfléchir, on se rend compte finalement que le choix des termes analysés repose entièrement sur la manière dont on définit ce qu’est un terme : tous les critères utilisés pour lasélection des termes à étudier se recoupent avec les critères décrits dans le premier chapitre pour la description de ce qu’est un terme.

Notes
131.

Voici un court extrait de la table des matières : « chapitre 5 : le cancer », « chapitre 6 : maladies infectieuses, virales et parasitaires », « chapitre 7 : intoxications », « chapitre 8 : le cœur et les vaisseaux », « chapitre 9 : les bronches et les poumons »…