3.3.1.3. Grand public cultivé

3.3.1.3.1. Personnes « lambda »

Commençons par une précision d’ordre méthodologique. Les personnes n’ayant ni précisé avoir une profession reliée aux langues ou aux sciences et techniques, ni déclaré être étudiants (quelle que soit la matière) tombent par défaut dans la catégorie « lambda ». Cependant, plusieurs cas nous ont paru douteux. Aussi, lorsque nous connaissions ces personnes ou lorsque nous sommes parvenue à trouver l’information les concernant, ou encore lorsqu’un certain nombre d’indices dans les réponses 335 nous ont permis d’identifier leur spécificité professionnelle, nous les avons reclassés dans la catégorie adéquate. Toutefois, l’information n’était pas toujours disponible, et il se peut que certains langagiers, scientifiques ou étudiants d’autres matières n’aient pas été identifiés comme tels, mais c’est là un des aléas de toute enquête.

Pour les deux types de sondages, les personnes dites « lambda » ont répondu en moins grand nombre au sondage sur les dictionnaires bilingues. En effet, parmi le grand public, on trouve moins de personnes qui parlent à la fois anglais et français.

Notes
335.

Par exemple, nous avons classé dans les scientifiques une personne qui a dit chercher des mots techniques dans les dictionnaires bilingues toujours dans le domaine de la « plasturgie », et qui utilise comme dictionnaire spécialisé un « dictionnaire créé par l’usine ». Vu la nature très pointue du dictionnaire que cette personne utilise (un dictionnaire interne à l’entreprise), et le fait que cette personne n’utilise ni autres dictionnaires spécialisés, ni banques de données terminologiques, nous pensons qu’il ne peut s’agir d’un langagier. Citons un autre cas, très différent, où nous avons décidé de considérer comme autre professionnel de la langue une personne qui citait le Littré, le dictionnaire de Furetière, celui de Richelet et celui de l’Académie parmi les dictionnaires qu’elle utilisait le plus souvent, et qui faisait allusion en commentaire au « vieux débat » déjà ouvert par Furetière et Thomas Corneille concernant la présence ou non de mots scientifiques spécialisés dans les dictionnaires généraux.