3.3.2. Analyse de la proportion des diverses catégories et sous-catégories

Nous ne livrons ici que le bilan final d’une longue analyse, tout d’abord sous la forme d’un tableau de synthèse, puis sous la forme d’un graphique.

Dans le tableau ci-dessous se trouve la répartition finale (fréquence et pourcentage) des personnes sondées par catégorie et sous-catégorie de public cible, ainsi que par type de sondage, une fois les divers chevauchements pris en compte.

Tableau 4 : Tableau récapitulatif par type de public et par type de sondage
    UniEN BiEN UniFR BiFR
Langagiers
Professionnels 53 44,5 % 48 50,5 % 62 27,3 % 58 28,2 %
Etudiants 9 7,6 % 9 9,5 % 7 3,1 % 6 2,9 %
SOUS-TOTAL 62 52,1 % 57 60,0 % 69 30,4 % 64 31,1 %
Scientifiques
Professionnels 28 23,5 % 19 20,0 % 86 37,9 % 83 40,3 %
Etudiants 2 1,7 % 1 1,1 % 12 5,3 % 9 4,4 %
SOUS-TOTAL 30 25,2 % 20 21,1 % 98 43,2 % 92 44,7 %
GPC
Lambda 20 16,8 % 12 12,6 % 49 21,6 % 39 18,9 %
Etudiants et lycéens 7 5,9 % 6 6,3 % 11 4,8 % 11 5,3 %
SOUS-TOTAL 27 22,7 % 18 18,9 % 60 26,4 % 50 24,3 %
  TOTAL 119 100 % 95 100 % 227 100 % 206 100 %

Afin de mettre plus en valeur la répartition entre les diverses catégories, nous présentons ces mêmes résultats à présent sous forme graphique.

Figure 1 : Composition de l’échantillon (répartition par grande catégorie)
Figure 1 : Composition de l’échantillon (répartition par grande catégorie)

Que révèle ce graphique ? Si l’on s’intéresse aux sondages anglais, on remarque la prédominance de la catégorie des langagiers (plus de la moitié des sondés, ce qui s’accentue pour les bilingues avec 60 %). Viennent ensuite les scientifiques (environ un quart des sondés), puis, à valeur quasi-égale avec ces derniers, le grand public cultivé. Cette disparité entre la première catégorie et les deux autres peut s’expliquer par le fait, déjà mentionné, qu’ont répondu en majorité les gens qui se sentaient le plus concernés par l’utilisation des dictionnaires. Rappelons qu’une sous-catégorie est très sous représentée : il s’agit des étudiants des sciences et techniques pour les sondages anglais. Nous ne pourrons donc pas tenir compte de cette catégorie.

La répartition des sondages français est bien différente. En effet, à l’inverse des sondages anglais, la catégorie prédominante (quasiment la moitié des personnes interrogées) est celle des scientifiques. La catégorie des langagiers ne vient qu’en deuxième, avec environ un petit tiers des personnes sondées. Comme pour les sondages anglais, la catégorie du GPC vient en dernier avec environ un quart de la population. Pour les sondages français, la catégorie des étudiants scientifiques comporte assez de sujets pour que des conclusions puissent être tirées, mais force est de constater que, pour l’ensemble des sondages, la population étudiante n’a pas vraiment répondu à l’appel.

Enfin, si l’on s’intéresse à la différence entre unilingues et bilingues d’une même langue, il est intéressant de constater que, à la fois pour l’anglais et le français, les langagiers ont répondu en plus grande proportion au questionnaire sur les dictionnaires bilingues, ce qui s’explique par le grand nombre de traducteurs et de professeurs de langues. Le même phénomène se remarque chez les scientifiques pour les sondages français : pour eux en effet, le recours au dictionnaire bilingue s’explique par le fait que la plupart du travail se fait en anglais, comme nous l’a écrit un des sondés : « je n’ai pas de dictionnaire français. De toute façon, dans mon domaine (biologie), 99 % du travail est en anglais (sic) ».

En conclusion de cette section dédiée à la description de notre échantillon, deux constats s’imposent. Premièrement, la composition de l’échantillon ayant répondu aux sondages anglais (uniEN et biEN) est de toute évidence bien différente de celle de l’échantillon ayant répondu aux sondages français (uniFR et biFR). Nous avons conscience de ce qui pourrait constituer un problème : certaines conclusions ne sont valables que pour notre échantillon et ne peuvent être étendues à une population plus large. Le test statistique du chi-deux nous permet de trancher, comme nous l’avons expliqué dans le chapitre précédent (cf. chapitre 3, point 2.4.2.1.2.1). Deuxièmement, quelle que soit la catégorie (langagiers, scientifiques ou GPC), les sous-catégories « en formation » sont largement sous-représentées. Ainsi, pour les cas où le test du chi-deux n’a pas été applicable, nous nous contentons de livrer les quelques résultats descriptifs pertinents.