2.2.2.8. Textes appartenant à un genre textuel précis

Si l’on s’attache au genre de textes à sélectionner, remarquons comme Meyer & Mackintosh (1996 : 270) que le problème du genre ne se pose pas dans les mêmes termes pour un corpus de langue de spécialité que pour les corpus de langue générale, pour lesquels on doit par exemple, faire la distinction entre textes factuels et textes de fiction et entre divers genres littéraires tels que poésie, prose, pièce de théâtre, nouvelle, roman, etc. (Renouf (1984) et (1987)) 380 . Cependant, il semble utile de retenir deux niveaux de distinction :

– d’une part la distinction unanime faite entre presse et non-presse ;

– d’autre part les distinctions faites à l’intérieur de ces deux catégories.

En ce qui concerne la presse (Renouf (1987 : 15)), il faut notamment distinguer les journaux (en l’occurrence les quotidiens généralistes tels que Le Monde et The Guardian) des magazines (tels que Science et Vie et Géo par exemple).

En ce qui concerne les autres documents, nous faisons la différence, pour notre corpus, entre manuels scolaires (tels que Eléments de géologie), livres à intérêt documentaire (tels que Les Volcans et leurs secrets), texte d’exposition 381 (Des Volcans et des Hommes), et documents du Web (documents de Vulcania, How Volcanoes Work…).

La classification par genre textuel est une classification possible et indispensable pour les documents du corpus. Cependant, ce n’est pas la seule, une autre dimension essentielle est à prendre en compte : celle du discours scientifique (Meyer & Mackintosh (1996 : 270), Bowker & Pearson (2002 : 50-51)).

Notes
380.

Voir aussi les travaux de Rute Costa sur la problématique du genre textuel en langue de spécialité.

381.

Ceci relève peut-être de ce que Loffler-Laurian appelle le « discours muséal » (ref).