2.2.2.9. Textes de vulgarisation scientifique

Un certain nombre de catégories du discours scientifique ont été identifiées notamment par Loffler-Laurian (1983 : 10-12), Eurin-Balmet & Henao de Legge (1992 : 95-100), Malavoy (1999 : pages), Pearson (1998 : 35-39) et Meyer & Mackintosh (1996 : 270-271). Nous avons tenté de les apparier dans le tableau suivant :

Tableau 14 : Tableau comparatif des catégories de discours scientifique
Loffler-Laurian (1983) et Eurin-Balmet & Henao de Legge (1992) 382 Malavoy (1999) Pearson (1998) Meyer & Mackintosh (1996)
Discours scientifique spécialisé Expert-expert communication Advanced texts
Discours de semi-vulgarisation scientifique Haute vulgarisation Expert to initiates
Discours de vulgarisation scientifique Vulgarisation grand public Relative expert to the uninitiated
Popularized texts for the educated layperson or for a non-domain expert who nonetheless has a strong interest in the subject.
Discours scientifique pédagogique Teacher-pupil communication Instructional texts
Discours scientifique de type mémoire, thèse
Discours scientifique officiel
Discours de la publicité* Popularized texts : advertisements
Vulgarisation pour enfants

Cette catégorisation, reposant essentiellement sur la situation de communication, fait que les discours diffèrent entre eux selon :

– l’émetteur du discours,

– le récepteur ou destinataire du discours,

– le but du discours,

– le degré de technicité ou de spécialisation du discours.

Nous n’avons pas retenu toutes ces catégories de discours, et cela pour diverses raisons.

Comme Delavigne (2001 : page), nous avons éliminé la catégorie « discours scientifique spécialisé », que l’on retrouve essentiellement dans les revues propres à un domaine comme le Bulletin de Volcanologie ou le Journal of Volcanology and Geothermal Research, ou bien dans quelques revues spécialisées multi-domaines du type Nature, la Recherche, Science, et dans laquelle l’émetteur et le destinataire du texte sont tous deux des spécialistes du domaine. Il y a deux raisons à cela : premièrement, le degré de spécialisation de ces textes est trop élevé et les termes qui s’y trouvent n’ont pas leur place dans un dictionnaire général ; deuxièmement, ces textes, selon Pearson (1999 : 23), contiennent très peu d’éléments définitoires étant donné que « le lecteur est censé connaître et comprendre les termes utilisés » 383 .

Les catégories « discours scientifique de type mémoire, thèse, etc. » et « discours scientifique officiel » (Loffler-Laurian et Eurin-Balmet & Henao de Legge ) ont été éliminées, d’une part, car le degré de spécialisation est trop élevé, et, d’autre part, car ce type de texte est très difficile à obtenir.

La catégorie « discours de la publicité » ( Eurin-Balmet & Henao de Legge ) n’est pas pertinente dans le domaine de la volcanologie.

Enfin, la catégorie « vulgarisation pour enfants » (Malavoy) s’adresse à un public qui n’est pas nécessairement celui visé par un dictionnaire général comme le Petit Robert.

Nous avons donc gardé trois catégories de discours scientifiques, que nous détaillons maintenant 384 .

Notes
382.

Eurin-Balmet & Henao de Legge (1992) reprennent exactement les mêmes catégories que Loffler-Laurian (1983), en y ajoutant une catégorie supplémentaire. C’est pourquoi nous les avons placées dans la même colonne, tout en plaçant un astérisque au regard de cette catégorie.

383.

Notons cependant qu’il peut parfois y avoir des définitions dans le discours entre spécialistes, notamment lorsqu’il y a désaccord entre lesdits spécialistes sur le sens à donner à tel ou tel terme.

384.

Nous avons gardé les appellations de Loffler-Laurian et Eurin-Balmet & Henao de Legge .