3.3.1.1. Critères communs à toutes les catégories grammaticales

3.3.1.1.1. Formes terminologiques ou non

Nous avons décidé de rejeter systématiquement tous les noms propres 416 , non pas par manque d’intérêt ou manque de matière — il y a en effet profusion de noms propres concernant le domaine ; noms de volcans : Etna (FR : 178), Piton de la Fournaise (FR : 102), Montagne Pelée (FR : 56), Puy-de-Dôme (FR : 35), Kilauea (EN : 382), Mount St. Helens (EN : 328), Vesuvius (EN : 125) ; noms de volcanologues : Tazieff (FR : 88), Krafft (FR : 69), Tilling (EN : 31) ; noms d’observatoires comme Hawaiian Volcano Observatory (EN : 48), etc. —, mais parce qu’il ne s’agit pas de formes strictement terminologiques 417 . Précisons que si nous rejetons les noms propres, nous ne rejetons pas, par la même occasion, les éponymes (les « unités lexicales dont la source est un nom propre » d’après Kocourek, 1991 : 96), dont le domaine foisonne. On trouve ainsi des dérivés de noms propres, tels que ceux de personnes célèbres : plinien (< Pline le Jeune, qui a décrit une éruption célèbre), de volcans : strombolian (< Stromboli en Italie) ; katmaïen (< Mont Katmaï en Alaska)), de lieux géographiques : Hawaiian (< Hawaii), palagonite (< Palagonia, ville de Sicile), pouzzolane (< Pozzuoli, ville italienne de la région de Naples).

Notes
416.

Ce travail de rejet est déjà fait en grande partie par Syntex qui, à la différence de Lexter, classe déjà les nomspropres dans une catégorie à part. Cependant, certains noms propres n’ont pas été identifiés comme tels et sont apparus soit dans la liste des noms simples, soit dans la liste des syntagmes nominaux, il a donc fallu faire un second tri manuel.

417.

Pour plus de détails concernant le statut du nom propre en terminologie, voir notamment Kocourek (1992 : 94-97). Nous sommes de plus confortée dans la décision de rejeter les noms propres par Sager (1990 : 131), qui explique que les noms propres peuvent faire partie des “spurious items which are of no interest to the terminologist.”