2.4 Conclusion

Ce chapitre a retracé l’origine du développement du tourisme international, voire au Kenya. En qui concerne le tourisme au Kenya, il a insisté sur le tourisme de safari qui est plus lié aux aires protégées que les autres formes de tourisme dans le pays.

Le chapitre a montré que la révolution industrielle, notamment l’apparition de la locomotive à vapeur et de la technologie aérienne, stimulée par les deux Guerres Mondiales, ont beaucoup contribué au développement du tourisme international. Ce développement a permis d’effectuer des voyages moins coûteux pour un grand nombre de personnes. Il permit ainsi aux membres de la classe moyenne, malgré leurs ressources limitées, d’accéder à un privilège de riches, ou tout au moins d’en avoir l’illusion. Le tourisme est alors devenu un phénomène de masse, accessible à tous, à des degrés divers. Cette révolution, l’industrialisation continue et la croissance de la société de consommation ont fait naître le besoin d’être et d’exister, en dehors de la sphère mécanisée et robotisée des aires urbaines. De plus, l’activité touristique a été favorisée par les évolutions économiques : assouplissement des frontières internationales, suppression du contrôle des changes, déréglementation du transport aérien et mondialisation à la fin du XXème siècle. La nouvelle technologie a conduit à une évolution imbriquée du tourisme mondial. Par conséquent, le tourisme est devenu un phénomène de masse, un créateur d’emploi et un facteur de développement des régions défavorisées. Bref, ce détour par l’histoire nous a permis de comprendre que le tourisme international est une réalité sociale ancrée dans des conditions historiques particulières.

Le tourisme au Kenya s’appuie largement sur la découverte des milieux naturels, de la faune et de la flore. Le littoral, protégé par une longue barrière de corail est ourlé de plages de sable favorisant le tourisme balnéaire et nautique. Le Gouvernement post-indépendance a réalisé que le tourisme offrait de grandes potentialités. Qui plus est, le Gouvernement a encouragé les entrepreneurs locaux et étrangers à développer des infrastructures touristiques dans le pays. Ces mesures encourageantes favorisaient l’activité touristique au Kenya.

Après 1970 on a largement réalisé que le développement du tourisme de masse a eu des effets négatifs sur l’environnement. Dans la même période, s’est développé un écocentrisme basé sur l’utilisation non-économique de l’environnement. En conséquence, il y a une attitude de rejet du tourisme de masse par des acteurs du tourisme et surtout dans le domaine du tourisme de nature. Donc, le politique concernant les aires protégées a changé et en même temps a souligné l’importance de contrôler le développement touristique dans ces zones qui ont vu la naissance du tourisme durable. L’hétérogénéité croissante des activités et des acteurs touristiques néanmoins accentue la nécessité d’une définition et d’une évaluation objective de la durabilité. Une telle définition permettra de répondre aux attentes des touristes, mais aussi aux souhaits des destinations qui sont confrontés à une concurrence toujours plus vive et à des investissements de plus en plus importants. Pour résumer, nous peuvons donc avancer, sans prendre trop de risques, que les problèmes liés au concept de tourisme durable sont en effet assez prégnants aujourd’hui pour avoir, non seulement suscité de nombreuses études publiées dans des travaux académiques, mais encore inspiré des décisions d’ordre politique et institutionnel. En conclusion, ce chapitre a montré d’une façon générale mais très systématique que le processus  permettant de passer du tourisme aristocratique au tourisme durable est une conjonction incontestable de facteurs divers (cf. la question du chapitre dans la section 2.0).

Or le développement touristique a toujours des impacts (positifs et/ou négatifs) socioculturels, économiques et environnementaux. Dans le chapitre III, nous exposerons l’évaluation desdits effets qui nous aideront à affiner la problématique de ce travail.