4.4.3 Tourisme d’affaires

Au Kenya, le tourisme d’affaires est le plus développé dans les trois villes principales de : Nairobi, Mombasa et Kisumu. Le développement de ce type de tourisme dans la région d’Amboseli est marginal. Toutefois, plusieurs associations (locales et internationales) organisent des conférences et des séminaires dans les hôtels du PNA. Grâce à la mise en place d’une infrastructure d’accueil touristique (cf. photos 56 - 58), la région compte maintenant une infrastructure hôtelière et para-hôtellière considérable (tableau 4.2). Dans le parc, l’on a compté, en juillet 2003, six hôtels de grand luxe, soit 901 lits au total, auxquels il faut ajouter neuf terrains de camping situés en dehors du périmètre du parc disposant de 477 places (tableau 4.2). La fréquentation touristique officielle de la région d’Amboseli en 2002 était de 105 000 touristes (367 500 nuitées, c’est-à-dire séjour moyen d’environ 3½ jours) (Kenya, 2002). Ils combinent alors le tourisme d’affaires et le tourisme de safari.

On doit mettre l’accent sur le fait qu’attirer les touristes n’est pas une fin en soi, mais accueillir convenablement ceux qui y viennent est une nécessité et une condition de réussite de l’objectif de conservation de l’environnement. La qualité de l’accueil et des hébergements qui sont compatibles avec la politique de conservation de l’environnement joue un rôle important dans l’expérience touristique. Cependant, le développement des différents modes d’hébergement dans le temps, en quantité, en diversité mais aussi en qualité permet d’évoquer un possible changement de clientèle, tout comme un transfert de localisation géographique des hébergements peut témoigner d’un changement de centre d’intérêt de la part de la clientèle.

Tableau 4.2 : Equipements d’hébergement au PNAa
Tableau 4.2 : Equipements d’hébergement au PNAa

Source: Kenya (2002) ; KWS (1990 ; 1997)

Les niveaux potentiels du revenu du PNA, sa riche biodiversité et donc sa valeur de conservation, son apparence visuelle, son positionnement stratégique et son intérêt scientifique l’amènent à être considéré comme un des principaux parcs dans le système d’aire protégée du Kenya.

Photos 56-58
Photos 56-58

Le tourisme mis à part, le PNA joue un rôle primordial dans la conservation d’espèces animales et végétales de grand intérêt. Comme nous l’avons évoqué ailleurs le PNA est un refuge de 50 espèces d’animaux et 500 espèces d’oiseaux sans mentionner la diversité d’espèces de plantes (cf. sections 4.3.1 & 4.3.2 & photos 1 - 52). Quelques-uns de ces mammifères sont classés comme :

Ainsi, le parc reste la protection importante des grosses espèces. A cause de son caractère de réservoir génétique, le PNA est assez largement perçu comme faisant partie d’un patrimoine de tout premier ordre, à la fois naturel et culturel, puisqu’il renvoie aux sources même de la vie et à la longue histoire de l’évolution de la communauté maasaï. Un patrimoine qu’il faudra bien savoir léguer aux générations futures. Il est donc un lieu qui peut permettre de dépasser les réflexions réductrices sur la question fondamentale des rapports homme-nature et sur les solutions proposées (Richez, 1992).