6.3 Elaboration des questionnaires d’enquête

Les questionnaires ont été élaborés après à la consultation d’écrits existants et discussions avec des responsables des aires protégées au Kenya, des collègues écologistes, sociologues, spécialistes du tourisme et géographes. L’objectif de cette étape a été de générer des questions auxquelles la personne interrogée pouvait répondre facilement et rapidement. Néanmoins, et malgré tous les soins apportés à un regroupement des questions, les questionnaires, surtout celui destiné à la communauté locale, sont demeurés assez longs, comme certains répondants l’ont fait remarquer (cf. annexes A1, A2 & A3). Cela est dû à la multiplication des questions fermées limitant les questions ouvertes à celles qui étaient nécessaires à l’observation et à la vérification de certaines données. Ce procedé facilitait le dépouillement et le traitement des résultats. Donc, l’enquête se compose de ‘questions fermées’ 109 et de questions ouvertes.

On a utilisé trois types de questionnaires : les questionnaires pour la communauté locale, les questionnaires pour les touristes et les questionnaires pour les administrateurs. Cependant, on doit remarquer que la préparation de ces questionnaires a été guidée par le principe qu’il ne suffit pas de savoir que tel ou tel individu se comporte de telle manière pour telle raison. Il faut, en plus, trouver des dénominateurs communs à plusieurs individus qui pourront ainsi constituer des groupes. En effet, l’administration de n’importe quelle aire protégée tentera de répondre aux besoins de groupes relativement homogènes. Il est donc utile de recourir à une segmentation des acteurs concernés. C’est à cet effet que les trois catégories des questionnaires présentent des critères tels que : âge, sexe, origine, classe socioprofessionnelle, et cætera. Toutefois, elles ne suffisent pas pour identifier ces segmentations. Pour autant, nous ne devons pas oublier ce qu’il y a d’essentiel et donc reconsidérer le sens profond que l’homme donne à l’aire protégée. En effet, les aires protégées sont des sites de conservation pour les administrateurs, des destinations touristiques pour les touristes et des ressources socioculturelles et économiques pour la communauté locale. Ainsi, plus d’éléments de reconnaissance sont nécessaires, afin de pouvoir prendre des dispositions d’aménagement et de sensibilisation. Nous avons donc ajouté des sections spécialisées dans les questionnaires selon la catégorie concernée (cf. annexes A1, A2 & A3).

Notes
109.

Les questions fermées facilitent le traitement des réponses (cf. Alwin & Hauser, 1975 ; Um & Crompton, 1987 ; Agresti, 1996 ; Bourbonnais, 2003).