6.3.1 Questionnaires pour la communauté locale

L’enquête se compose de 63 questions fermées et de 3 questions ouvertes (cf. annexe A1). Le soutien du développement touristique par la communauté locale a été évalué par trois questions ayant trait chacune aux trois formes du tourisme existant : de safari, culturel et d’affaires (cf. section 4.4). En raison de la nature de la région d’Amboseli, les ressources du tourisme de safari et du tourisme culturel jouent un rôle primordial dans son développement touristique. Les sondés sont supposés indiquer leurs niveaux d’approbation à ces types de tourisme. Les trois facteurs jouent le rôle de variables intervenant entre les variables exogènes et la variable indépendante (le soutien du développement touristique par la communauté locale). Les variables endogènes qui étaient les médiatrices sont : l’état de l’économie locale et les effets positifs ou négatifs du tourisme tels qu’ils sont perçus par la communauté d’accueil. Elles jouent aussi un rôle intervenant entre :

  • l’état de l’économie locale et le soutien apporté au développement du tourisme de safari par la communauté locale d’une part et,
  • l’état de l’économie locale et le soutien au développement du tourisme culturel apporté la communauté locale d’autre part.

Quatre facteurs ont été utilisés pour évaluer les effets positifs du tourisme tels qu’ils sont perçus. Il s’agit des nouvelles opportunités d’emplois, et des opportunités de faire des achats, de l’augmentation des opportunités récréatives et de l’amélioration des niveaux de revenus individuels et de l’économie locale. Les sondés sont supposés dire si ces facteurs améliorent ou dégradent la qualité de vie dans la région d’Amboseli en raison des activités touristiques élevées sur l’échelle de cinq points s'étendant de « Grandement dégradée (1) – Quelque peu dégradée (2) – Pas de différence (3) – Quelque peu améliorée (4) – Grandement améliorée (5)». Les effets négatifs perçus ont été évalués grâce à la question sur le niveau des crimes dans la région suivant le développement touristique sur l’échelle de cinq points évoqués au-dessus.

L’état de l’économie, quant à lui, a été évalué en utilisant trois questions. Les participants indiquaient leur niveau d’accord ou de désaccord sur l’échelle de cinq points (Pas du tout d’accord (1) – Pas d’accord (2) – Aucune idée (3) – D’accord (4) – Tout à fait d’accord (5)). Les questions portaient sur le rôle que le Gouvernement doit jouer dans la création des opportunités d’emplois, la bonne volonté de la communauté locale pour payer des taxes élevées en raison du développement économique et le besoin d’avoir plus d’opportunités d’emplois dans la région. L’analyse de ces facteurs montre un souci profond pour l’état de l’économie locale (cf. chapitre VII).

Trois questions permettaient de tester l’importance de l’utilisation des ressources touristiques aux yeux des membres de la communauté locale. Nous avons adopté l’échelle désignée par Williams & Roggenbuck (1989). D’après eux, on utilise une échelle de cinq points s'étendant de « Pas du tout d’accord (1) » à « Tout à fait d’accord (5) » pour déterminer le niveau d’accord ou de désaccord des répondants. Le problème concernant les aspects communautaires a été évalué en utilisant six questions. Les participants devaient répondre à des questions sur l’environnement, le crime, le développement économique, l’école, le transport et la culture. L’échelle de quatre points (Pas du tout (1) – Un peu (2) – Moyennement (3) – Beaucoup (4)) a été utilisée.

On a utilisé quatre questions pour évaluer l’attachement des participants à la communauté locale. Ces questions avec une échelle de quatre points (Pas du tout (1) – Un peu (2) – Moyennement (3) – Beaucoup (4)) ont été empruntées à Gursoy, et al. (2001).

Les attitudes écocentriques ont été testées en utilisant l’échelle de « New Environmental Paradigm (NEP) » développée par Dunlap, et al. (1992). Cette échelle a été modifiée pour couvrir trois thèmes écologiques généraux : la fragilité de l’équilibre de la nature, la réalité de la limite de développement et la possibilité d’occurrence de catastrophes écologiques. Une échelle de cinq points (Pas du tout d’accord (1) – Pas d’accord (2) – Aucune idée (3) – D’accord (4) – Tout à fait d’accord (5)) a été utilisée pour déterminer les niveaux d’accord des participants sur les cinq propositions.