10.2.1.1. Changement écologique du PNA

Les deux dernières décennies, sont apparus dans la région d'Amboseli les signes d'un déséquilibre de l’écosystème et en conséquence une redistribution de la population animale. La végétation boisée a diminué considérablement et les espèces associées aux zones boisées telles que le kudu (lesser kudu) et le gerenuk se trouvent aujourd’hui seulement dans les GRs environnants. Les girafes, qui sont des ruminants, passent beaucoup de temps dans les GRs et retournent dans le parc pour s’abreuver, tandis que les singes vervet – qui préfèrent l'Acacia xanthophloea - ont diminué en nombre. Par ailleurs, la population des herbivores a augmenté (KWS, 1997). Dans les zones fréquentées par les éléphants, l’écorçage des arbres est un processus continu préparant le terrain pour les insectes foreurs d'arbres qui peuvent les affaiblir et par la suite les tuer. Les éléphants aussi abattent les arbres, à la recherche de jeunes pousses vertes. De tels comportements accélèrent la disparition de la végétation boisée, et une concentration élevée d’éléphants dans une zone limitée peut supprimer la croissance des arbres jeunes. Du point de vue général, la croissance de la population des animaux sauvages est une menace intérieure (cf. par exemple section 12.3).

Ce décalage écologique important a un certain nombre d’implications dans la gestion du parc. Quoi qu’il en soit, un tel changement dépend en grande partie des changements régionaux aussi bien que des changements globaux de climat ; on ne peut donc pas prévoir la direction qu’il prendra.