14.3 Y a-t-il une solution au problème de la faune d'Amboseli?

L’avenir de la faune d’Amboseli est toujours dans l’incertitude. Au moment de l’indépendance en 1963, on pouvait craindre que le nouveau gouvernement ne projette la clôture complète du parc dans un but de contrôler toutes les activités humaines dans cette aire protégée.

Même si les « politiciens » décident de ne pas interférer dans l’administration du parc, la faune d’Amboseli sera toujours menacée. Il doit certainement, y avoir ‘une solution kenyane sensible à la situation d’Amboseli et donc durable’. Une telle solution devrait produire de l’argent par « l’utilisation durable ». Cependant, la question à poser est de savoir si « l’utilisation durable » des ressources naturelles du PNA doit inclure la vente des trophées d’animaux sauvages tels que l’ivoire. A ce propos, Watts (1996 : 16) pense que, « ... ‘la reprise du commerce de l’ivoire serait s’engager sur une pente savonneuse, et qu’elle enverrait un signal dans le monde entier selon lequel acheter, vendre de l’ivoire est encore respectable et prestigieux ’». On peut donc dire que l’avenir du PNA passe aussi par la coopération internationale (système international – cf. section 5.2.4). Les nouveaux développements qui donnent la plus grande chance à une « solution kenyane » sont les relocalisations d’éléphants qui ont déjà eu lieu les années précédentes dans le pays. Il est maintenant possible de déplacer 500 à 1 000 éléphants par an. Ceci signifie que si une situation de surpeuplement surgit des familles entières peuvent être déplacées dans les aires qui n’ont pas « trop » d’éléphants selon leur capacité de charge. La démarche la plus prometteuse pour une « solution kenyane » semblerait la formulation de différentes politiques en faveur des aires protégées et des zones environnantes.