14.5 Conclusion

S’il ne s’agit pas, évidemment, de taxer le tourisme de tous les maux évoqués plus haut, il est néanmoins à remarquer que son développement sauvage n’a pas résolu les problèmes fondamentaux dans la région d’Amboseli qui sont les effets négatifs socioculturels voire environnementaux, mais il y a eu plutôt un transfert de la problématique urbaine : constructions anarchiques, mercantilisation des rapports sociaux, consommation d’espace et de nature. Pourtant, rien n’est encore perdu et il existe des possibilités pour structurer et orienter ces dynamiques d’évolution dans un sens de préservation et de valorisation de cette région et de sa population.

L’avenir des relations harmonieuses ou conflictuelles entre le PNA, le tourisme et la communauté d’accueil dépend de multiples facteurs structurels et conjoncturels qui sont autant de paramètres difficiles à prévoir et à cerner quant à leur relation(s) et interrelation(s).

En conclusion, il convient de noter que l’une des difficultés principales pour la maîtrise locale des projets touristiques dans les pays en voie de développement est le marketing. Leur cible primaire est le marché du tourisme international. Toutefois, les projets communautaires manquent généralement de la capacité de se vendre dans le monde entier. L'accès limité aux canaux de marketing, par exemple le CRS, et à des services incontournables de transport sont des problèmes auxquels s’ajoute la petite taille des entreprises locales. Avec la croissance et la diffusion de l’internet, cependant, il est probable que de telles entreprises auront l’opportunité de participer au système d’information global et par conséquent aux activités touristiques (déjà trop standardisé/MacDonaldisé) – cf. la question de ce chapitre dans la section 14.0.