SYNTHESE DE LA TROISIEME PARTIE

Le Chapitre XI a tout d’abord introduit le concept de produit touristique. Ensuite, il a examiné les perspectives de développement touristique dans la région d’Amboseli, établissant ainsi les paramètres théoriques pour les questions plus spécifiques abordées dans la présente partie de notre étude. Le chapitre a mis en relief que ce ne sont pas seulement les relations de travail au sein d’une destination qui sont importantes dans le processus de production d’un produit touristique, mais aussi les rencontres entre les touristes et les acteurs de la communauté d’accueil. Cela renforce l’importance d’établir des liens durables entre eux, car chacun de ces groupes ne peut à lui seul fournir l’intégralité de la prestation attendue par les touristes. En outre, l’évolution d’internet a favorisé la liberté individuelle et la massification de l’activité touristique. En conséquence les offres touristiques d’une destination devraient être assez variées pour que le touriste y trouve des options qui le satisfassent dans ce qu’il en droit d’attendre.

Certains travaux récents sur le concept de tourisme durable ont mis en relief les difficultés liées à son développement (cf. section 2.3). C’est la raison pour laquelle, dans le Chapitre XII de cette partie, nous avons privilégié une analyse des implications politiques et stratégiques du développement du tourisme durable. Ce chapitre a mis en évidence que, pour éviter les conflits potentiels et éliminer ceux qui existent, une information suffisante est aussi nécessaire que la participation de tous les acteurs à la planification et aux projets de développement. Grâce à une telle approche, le développement touristique sera accepté et diffusé comme une innovation. De plus, l’implication de tous les acteurs du développement touristique sera réalisable. Le chapitre a souligné le fait qu’il est impératif de préserver les dispositifs écologiques pour favoriser les activités touristiques. Le tourisme alors devrait être développé dans des limites qui ne soient pas délétères pour les atouts d’une aire protégée. Par conséquent, ce chapitre a présenté trois modèles qui peuvent guider les gestionnaires de telles zones pour éviter une altération de leurs caractères écologiques et environnementaux. Ces approches sont :

Après avoir analysé les stratégies pour le développement du tourisme durable dans le chapitre précèdent, le Chapitre XIII a poursuivi l’examen de l’importance de la planification du tourisme durable dans la région d’Amboseli. Ce chapitre a montré que les conditions socio-économiques dans la région d’Amboseli exigent une combinaison de plusieurs activités, dans un contexte de décentralisation de la planification et de l’aménagement de l’environnement voire du tourisme. Cette forme de planification permet le regroupement des compétences et favorise des synergies entre les différents acteurs. Elle aboutira donc à la concertation et à l’incitation à mieux orienter le développement touristique. Par conséquent, le chapitre insiste (sans cesse) sur l’importance de l’intégration du tourisme dans les autres secteurs de l’économie locale. Il a rappelé que ce n’est pas le tourisme qui permet le développement mais le développement général d’une destination qui rend le tourisme profitable.

Le Chapitre XIV a traité la question de l’avenir de la communauté locale dans la région d’Amboseli face à la standardisation quasiment « sauvage » de l’activité touristique. Le chapitre a montré que, (i) l’avenir du PNA dépend de la volonté de la communauté locale et que (ii) l’avenir du tourisme dans la région d’Amboseli dépend du PNA/l’environnement. De ce fait, ce chapitre a souligné la nécessité d’améliorer la complémentarité entre le PNA et les GRs environnants. Cela favorisera la mise en place d’une politique commune cohérente du développement local et de la conservation de l’environnement. En ce qui concerne le tourisme du XXIème siècle, le chapitre a proposé le développement du tourisme communautaire: projets locaux de petite échelle. L’existence de ce type de projets touristiques satisfera l’exigence d’une logique économique et offrira des conditions environmentales tentantes. Le statut marginal de beaucoup de communautés intéressées par le tourisme communautaire, particulièrement dans les pays en voie de développement, soulève cependant, des questions sur la manière d’attirer des touristes. En travaillant avec un voyagiste local ou national une communauté peut-elle préserver son indépendance? Combien de temps peut-elle garder le contrôle d’un projet touristique avant qu’un groupe d’élite local ne se développe? La gestion locale est-elle toujours la meilleure option pour le développement touristique? Bien que ces questions aillent au delà des limites de cette étude, on espère qu’elles génèreront d’autres idées, discussions et thématiques de recherches futures concernant le développement du tourisme communautaire.

Toutefois, il n’est pas abusif de conclure que le tourisme peut être un catalyseur du développement local, mais, il peut aussi rendre les régions concernées dépendantes des organismes/entreprises métropolitains qui perpétueront la domination des citadins/touristes sur des ruraux/communautés rurales. Une telle domination sera plus évidente dans les régions ayant des moyens non innovateurs face à la globalisation sans précédente d’activité touristique. La communauté locale dans la région d’Amboseli est une candidate incontestable pour une telle domination par le biais du tourisme au XXIème siècle - cf. la question principale de cette partie.