E. La séparation de l’Eglise et de l’Etat :

Le 9 décembre 1905 est une date clef dans l’histoire de l’Eglise et dans l’histoire de la République. Le culte catholique n’est plus régi par le Concordat, l’Eglise est séparée de l’Etat. Tous les édifices religieux deviennent propriété des communes. Cette loi a profondément bouleversé l’organisation du culte et le fonctionnement des paroisses. Après la première guerre mondiale, s’en suit une période de « réveil religieux » et ce jusque dans les années 60. Depuis la séparation de 1905, la paroisse vit sous deux régimes : le droit civil qui n’en reconnaît l’existence légale qu’au sein de l’Association diocésaine, seule association cultuelle reconnue et le droit canonique comme organisation interne du culte. La paroisse possède ainsi à l’intérieur du diocèse une personnalité juridique canonique où le curé veille à l’administration des biens.

Le droit canonique de 1917 ne donne pas de définition exacte de la paroisse. Le canon 216 évoque une circonscription territoriale distincte, à laquelle est « assignée une église particulière avec des fidèles déterminés et qui doit être dirigée pour le soin nécessaire des âmes par son recteur particulier en tant que son pasteur propre ». Le régime juridique de la paroisse sera précisé dans les révisions successives du droit canonique de 1977 et 1983. La mise en cause du système paroissial, protestant ou catholique viendra au milieu du XX ème siècle.