IV. L’ambivalence des croyances:

Par croyances, nous entendons ici l’opinion que chaque individu a sur tel ou tel objet, sur tel ou tel fait puis s’ajoutent les convictions personnelles. Etre croyant signifie « être persuadé que.. » ou « avoir l’intime conviction que… » comme le soulignaient plusieurs personnes. Il faut donc distinguer deux acceptions du terme de croyance : l’opinion et la foi.

• Croyance/Opinion : Ces deux vocables partagent le même complexité, ils ont des degrés de probabilités. Croire pour un non pratiquant se traduit de la sorte : « ce qui est valable pour moi » ou « ce qui fait partie de mes convictions, de mon opinion personnelle ». Il ne fut pas rare d’entendre au long de ces trois années : « Le pape, je n’y crois pas ! L’Eglise non plus d’ailleurs ! ». Le verbe croire signifie ici : je n‘approuve pas.
• Croyance/Foi : Dans la mentalité populaire, les croyances désignent des réalités irrationnelles souvent diffuses. « Je suis croyant, mais pas pratiquant ! » que beaucoup traduiront par : « J’ai un certain nombre de convictions religieuses, mais je ne tiens pas à manifester mon attachement à une institution. »

Ces deux acceptions sont souvent amalgamées parce que croire signifie toujours croire… à sa manière. « J’ai mon opinion arrêtée sur le sujet […] cette dernière fait partie de mon système de convictions. » diront certains. Cette référence aux convictions renvoie à ces choses dont nous savons qu’elles existent alors que la raison démontre le contraire. Ainsi beaucoup croiront : « Il y a quelque chose après la mort » ou « Dans le malheur, la roue finira par tourner ! ». Les croyances sont souvent assimilées à l’irrationnel. Bien que notre travail ne soit ni une étude théologie ni de sociologie du catholicisme à Saint Etienne, nous nous permettront toutefois une légère digression en donnant quelques instantanés que les non pratiquants ont de Dieu, du monde et de l’homme afin d’éclairer au mieux le terrain sur lequel a à travailler l’Eglise.