E. L’ambivalence des croyances

Ce double constat oblige à la reconnaissance de l’ambivalence du croire et nous amène aussi à nous demandé comment l’Eglise peut répondre à des demandes contraires ? Cette synthèse est largement exprimée : « On y croit sans y croire ! », « On y croit un peu, mais pas trop ». Croyances religieuses, superstitions, horoscopes… toutes les croyances sont inscrites dans ce double mouvement de retrait et d’adhésion. Au plan comportemental, il semble difficile de s’en passer. « L’Eglise à la carte » c’est autant une pratique qualitative que quantitative du religieux. Dès lors, les croyances font partie des nébuleuses de la vie, comme les rêves et l’imagination. Le non pratiquant ne cherche pas à trancher, ni à savoir une fois pour toutes, avec rigueur et précision, ce qu’il croit. Il ne veut pas et surtout ne peut pas choisir. Ce n’est qu’en ayant compris cela que l’Eglise sera capable d’offrir à ce « religieux flottant » des réponses adaptées mais c’est aussi à cause de cela que les réponses territorialisées ne sont que provisoires et elles aussi flottantes.