I. Pistes théologiques

A. La célébration comme lieu « premier »

Dans cette perspective, l’Eglise est un moment particulier. La Cène et l’office sont les preuves de l’existence d’une communauté ecclésiale. Dès lors, l’Eglise devient conjointement l’assemblée qui se forme au moment de l’office et l’ensemble social dont celui ci est le centre, car ce sont ceux que l’Evangile rassemble pour son écoute mais aussi ceux qui lui demandent d’irriguer toute leur existence, là où ils se trouvent.

La réalité de l’Eglise est donc locale. La paroisse n’est alors rien d’autre que l’Eglise locale dans la mesure où elle est formée de ceux que la prédication de l’Evangile (protestants) où l’eucharistie (catholiques) peut rassembler en un même lieu. Toutefois, la paroisse n’est pas l’Eglise à elle toute seule car elle est en communion avec les autres paroisses et pourtant, cette même paroisse est pleinement Eglise.

Cette première tendance indique que la paroisse est considérée comme le lieu de l’Eglise car elle rassemble, lors de l’acte cultuel, la communauté chrétienne – dans sa diversité. C’est l’acte qui fonde ici l’identité, c’est lui qui localise l’Eglise. Mais il peut aussi la figer.