C. « Le service », témoin de l’Evangile et lieu de l’Eglise?

On trouve ici, la confrontation entre un « christianisme social » et un « christianisme paroissial ». Durant longtemps, les Eglises ont crée et soutenu des institutions qui, dans les domaines éducatifs et hospitaliers notamment, ont constitués de véritables services publics. Si ces services sont menés dans une relative indépendance par rapport aux institutions ecclésiastiques, le service proposé est compris comme un prolongement de la communauté célébrante. Ici, le service n’est pas la conséquence ou le complément de l’acte cultuel mais son lieu même. En radicalisant même, on peut dire que Dieu invite les hommes à la rejoindre là où on ne l’attend pas.

L’Eglise participe à la mission de Dieu. Elle est la communauté de ceux que l’Evangile mobilise dans un service des hommes. Dès lors, tout ce que valorisent les perspectives précédentes n’est pas délaissé mais situé autrement. Le lieu de l’Eglise est aussi le lieu des autres car c’est celui de tous les humains dont le christ s’est rendu solidaire.