A Saint Etienne, comme ailleurs, le problème des recompositions paroissiales fut complexe. Il porta à la fois sur une méthodologie à adopter et sur des questions de fond à traiter. Face à ce changement religieux, inscrit dans un bouleversement social continu, toute tentative de recomposition nécessitait d’acquérir une méthode. Il fallait définir un cadre général – celui des structures territoriales et fonctionnelles qui allaient succéder à celles d’un système obsolète, mettre en lumière et en ébullition les communautés chrétiennes –autant d’acteurs responsables d’une portion du « peuple de Dieu », d’établir une subsidiarité entre l’organisation centrale et les échelons intermédiaires et enfin, développer les principes et les outils d’informations et de communication. Tout un ensemble de prérogatives nécessaires à encadrer la temporalité inhérente à tout changement social.
Parallèlement, il s’agissait de clarifier les enjeux en posant les questions fondamentales. La plupart viennent d’être esquissées tout au long de cette première partie de thèse et certaines recoupent celles qui servent l’analyse qui est conduite dans cette étude. Toutes les interrogations portent sur la réalité de la modification des comportements religieux et de la nécessitée d’adapter le territoire aux réseaux relationnels modernes. Comment mettre en œuvre la synergie nécessaire entre les paroisses, les lieux de spiritualité, les communautés nouvelles, les grands rassemblements (JMJ, Taizé), les pèlerinages (Compostelle, Lourdes…). La pluralité des modalités de croyances, leur relative auto organisation et leur déséquilibre en terme de poids sont autant de paramètres à prendre en compte afin de réaliser un découpage prenant en compte toutes ces sensibilités. D’un point de vue organisationnel et stratégique, cela équivaut à se demander de quelle(s) manière(s) conjuguer une pastorale ciblée – fonctionnelle- et une de communauté de vie locale – paroisse ? L’objectif étant de « mettre en musique » la géographie des communautés catholiques sur l’ensemble du diocèse.
Au cœur de toutes ces questions, se trouve le territoire. Il n’est pas question de revenir sur l’aspect territorial de la paroisse mais de montrer à partir de quelles réflexions, à partir de quel(s) regard(s) portés sur le territoire se sont réalisées les orientations diocésaines, qui ont conduit le 22 Mai 1999 à la création des 29 paroisses nouvelles du diocèse de Saint Etienne 70 .
Titre de « la lettre de l’antenne sociale ». Lyon, n°5, Novembre 2000.Association ayant pour objectif de chercher, de réfléchir et d’informer sur les problèmes sociaux et économiques contemporains. C’est l’expression du catholicisme social français, reconnue par l’Eglise de Lyon mais relativement autonome de celle-ci.
la plaquette de présentation se trouve en annexe.