CHAPITRE 7. « Aux frontières de la sociologie : démarche de recherche»

Le travail qui vient d’être réalisé a permis de cadrer notre analyse. Des éclaircissements ont été apportés sur le concept de la paroisse, les différentes structures d’Eglise et les rapports entre les sociétés, le territoire et l’institution. La thèse que nous défendons nécessite quelques éclaircissements méthodologiques. L’étude des comportements religieux nous amène à utiliser des concepts et des méthodes de la sociologie. Cependant, nous ne dérogerons pas au fonctionnement même de notre discipline carrefour et c’est à travers le prisme de la géographie que la sociologie de la religion sera mobilisée.

Les fondements de la religion sont d’ordres psychologiques. C’est l’expression des stratégies misent en œuvre pour faire face aux besoins insatisfaits et aux limites objectives de l’existence. Elle se concentre sur les rapports avec l’angoisse, la peur de la mort et la nécessité de donner un sens à la vie. La question se pose, si la religion est le pis-aller aux problèmes de l’existence, comment expliquer la baisse de la pratique et la déchristianisation de notre société à un moment où cette existence, se complique grandement, où l’avenir est incertain ? Nous pouvons fournir quelques éléments de réponse:

Il apparaît alors qu’il n’est pas nécessaire d’être pratiquant ou croyant pour être religieux. Les modalités de la religiosité diffèrent suivant que l’on soit agnostique, athée, croyant ou non-croyant. Cependant, la religion a une dimension sociale.