Le diocèse est composé d’une mosaïque de communautés « nées et toujours a naître de l’annonce de l’Evangile 89 ». C’est une double reconnaissance : celle de la pluralité des comportements religieux et celle de l’existence d’une multitude de territoires, rompant avec l’idée d’homogénéité des paroisses. Petites ou grandes, leur terrain apostolique et leurs objectifs sont variés. Pour retranscrire cette pluralité qui lui a souvent échappé car elle rejetait automatiquement toutes les personnes qui n’entraient pas dans le cadre de la communauté paroissiale, celle des baptisés assistants à l’office dominical, l’Eglise choisit de les définir comme communautés de base. Ces groupes sont présents dans les aumôneries scolaires, les groupes d’adultes, de jeunes ou d’enfants, dans les groupes de prières, les équipes de catéchuménat, de catéchèse, d’éveil à la foi, chez les personnes malades, handicapées, etc, etc.
Il y a donc une reconnaissance de ces communautés et de leur légitimité tout en les inscrivant dans une communion, large et nécessaire, l’Eglise. Le travail est de pouvoir élargir le regard, d’inscrire la vie d’un groupe, d’une équipe, donc d’une communauté dans une réalité ecclésiale plus large à savoir un mouvement, un service ou une communauté charismatique. Mais aussi de prendre conscience que bien des chrétiens, membres de mouvements participent aussi à la vie paroissiale. Le besoin se faisait sentir de mettre davantage en communion les diverses communautés les unes avec les autres. Cette communion diocésaine est appelée à se réaliser dans, comme le soulignait le Christus Dominus de Vatican 2 : « cette portion du peuple de Dieu confiée à un Evêque pour qu’avec l’aide de son presbyterium, il en soit le pasteur ». La réalisation diocésaine de cette communion invitait à prévoir la création de paroisses nouvelles, perçues comme autant de cellules du diocèse, appelées à être elles-mêmes des lieux de communion. Cette perception de la nécessité de créer de nouvelles paroisses vient du constat que les modes de vie avaient considérablement changé. Cela amenait logiquement à concevoir les paroisses de manière renouvelée, à la croisée des chemins de la population : « Elle devra tenir compte de son territoire d’implantation ( canton, quartier, petite ville, une zup….) mais aussi des réseaux de relations entre les personnes sur le plan tant social qu’ecclésial 90 ».
Les Orientations diocésaines, p 21, Octobre 1996
Les Orientations diocésaines, p 22, Octobre 1996