De la communauté à un certain communautarisme

Les 2000 membres de la communauté tzigane n’ont ni pratiques régulières, ni rassemblements localisés. Ils assistent essentiellement à des pèlerinages mariaux et sur le diocèse l’association ARIV œuvre à la reconnaissance d’une communauté qui souffre d’une image aussi caricaturale que ridicule sur laquelle nous ne reviendrons pas. En de rares occasions, ils participent à l’animation des premières communions mais il n’y a ni trace comptables, ni témoignages de leurs participations.

Les communautés italiennes et vietnamiennes ont des structures, des distributions géographiques et des réalités différentes mais partagent une activité communautaire importante au détriment, sans jugement de notre part, d’une vie paroissiale dense. Les communautés italiennes sont composées de près de 10000 membres sur l’ensemble du diocèse (7920 passeports, chiffres INSEE) en comptant les naturalisés et descendants. Contrairement à la communauté vietnamienne (120 personnes), ce sont des populations dont la présence dans le diocèse est très ancienne (XIXeme siècle). Autre différence, leur distribution est sur l’ensemble du territoire diocésain alors que pour les seconds, leur localisation est quasi-exclusive sur la paroisse Saint Vincent de Paul – le quartier de Montreynaud. Malgré leur dispersion, les communautés italiennes sont regroupées au sein du relais « Communità Italiana » de la paroisse Saint Etienne. Elles se réunissent régulièrement à Firminy, Saint Chamond, Rive de Gier et Saint Etienne. Elles disposent d’un encadrement important composé de 32 laïcs et d’un prêtre. Leurs activités sont nombreuses et elles organisent leurs propres pèlerinages. La communion des communautés chère aux instances diocésaines est réalisée lors de la Fête des Peuples, le jour de Pentecôte.

De son côté, la communauté vietnamienne se réunit une fois par mois et les activités pèlerines ou culturelles sont organisées directement à l’échelle de la région Apostolique Centre-Est. Même l’information ne leur est apportée que par un bulletin régional : Thann-Gia ( Sainte Famille). L’animation est assurée par un prêtre venant de Lyon. Ils apparaissent comme la communauté la plus marginalisée.