C.… nécessitant une nouvelle organisation :

Pour vivre la communion des communautés, il semblait nécessaire de renouveler la définition, l’étendue et l’activité des paroisses. Ce sont elles qui devront réaliser concrètement celle-ci et par conséquent, leurs structures et leurs objectifs seront adaptés pour prendre en compte la situation actuelle. La réalité des communautés chrétiennes, le nombre prévisible de prêtres ainsi que la nécessité de maintenir une diversité des formes de leur ministère, conduisaient l’institution diocésaine à remplacer les paroisses actuelles par des paroisses nouvelles. Elles seront nécessairement moins nombreuses, s’appuyant sur les expériences des secteurs et des groupements actuels de paroisses. C’est l’image du carrefour qui illustre le mieux ce que voulait être la paroisse nouvelle.

Le géographe peut ainsi conclure que les lois de l’espace ont changé et que « la paroisse –maillage » est devenue « paroisse nouvelle-treillage ». La première renvoie à une appropriation et à une gestion qui divisent les territoires en parcelles, en circonscriptions, quand au second, elle fait bien entendu référence aux réseaux, avec des formes et des intersections, des relais pour la relance des énergies et des passages plus ou moins obligés. Cette conclusion est confortée par la volonté d’instaurer dans ces paroisses nouvelles des relais, des lieux de proximité au service des personnes qui souhaitent rencontrer l’Eglise. Cette nouvelle réalité communautaire et territoriale est aussi amenée à être vécue par le partage des responsabilités et la complémentarité des ministères (ordonnés et baptismaux), regroupés au sein d’une équipe pastorale, animée par un prêtre. La logique de cette organisation est que les prêtres exercent leur ministère avec une équipe pastorale comprenant des diacres et des animateurs en pastorale, le tout dans une plus grande collaboration et une meilleure répartition des tâches. Tous ces individus et toutes ses équipes seront réunis dans un conseil pastoral de paroisse qui n’est pas sans rappeler le conseil presbytéral des paroisses huguenotes.