CHAPITRE 2. « Les paroisses nouvelles : une structure voulue en accord avec les « bassins de vie » stéphanois »

Comme nous l’avons abondement montré auparavant, le phénomène de recomposition des paroisses amène nécessairement une réflexion sur la définition et l’usage qui sont fait du territoire. Le territoire dans la paroisse nouvelle où les personnes vivent, contribue à un sentiment d’appartenance et est constitué autour de différents pôles. Dans le diocèse de Saint Etienne, neuf ont été ainsi identifiés et hiérarchisés. Nous les développerons ultérieurement. Première approche donc, identitaire mais dont les contours géographiques restent flous dans la mesure où l’expression de ces neufs pôles peut se faire sur un espace à géométrie variable. La paroisse est à la fois une réalité spatiale mais identitaire. La définition s’étoffe d’une seconde approche, plus communautaire celle là, qui fait de la paroisse l’ensemble des catholiques et des non catholiques qui vivent dans un ensemble spatial précis, à savoir, celui décrit dans la première partie de la définition de la paroisse et de son rapport au territoire.

Ces deux composantes nécessitent de prendre en compte les différents degrés d’appartenance à l’Eglise, la variété des demandes, à imaginer les formes d’une présence missionnaire, assurant un juste équilibre entre les pratiquants réguliers, les non pratiquants et les occasionnels sans lien à l’Eglise et les personnes d’autres confessions. Ainsi chaque équipe pastorale gère une série de distances et d’écarts qui sont comme autant d’appels, du moins tel est le message martelé par l’institution diocésaine. Une paroisse nouvelle n’existe que lorsque trois conditions sont remplies :

Les modalités de la constitution des paroisses nouvelles s’expriment à travers deux modèles:

FUSION : les anciennes paroisses fusionnent pour ne former plus qu’une seule et unique paroisse assurant une sorte de continuité et d’uniformité à quelque endroit et quelque population que cela soient. Il n’y a plus qu’un centre pour tous

FEDERATION : les anciennes paroisses s’associent pour ne former plus qu’une seule et unique paroisse mais où elles demeurent des relais assurant ainsi un maillage plus fin, un service plus adapté à chaque réalité territoriale.

En ce qui concerne l’ensemble des paroisses de l’agglomération stéphanoise, c’est le modèle dit par « fédération » qui fut adopté. Les relais sont ainsi maintenus et cohabitent avec une lieu central, où réside ou officie le prêtre en charge de la paroisse nouvelle. L’existence de relais permet le maintien d’activités autour d’équipes de chrétiens.