II. Le diacre dans la paroisse nouvelle : atout majeur de la nouvelle territorialisation ?

C’est un ministère singulier au sein de l’Eglise. Sur le territoire du diocèse de Saint Etienne, ils sont au nombre de dix. Le diacre est ordonné, c’est cela qui le différencie d’un laïc. Il reçoit fonction et mission par le sacrement. Cela renforce l’importance des sacrements dans la réalité de la vie religieuse. Ainsi, de nombreux prêtres ont souligné les fait que c’est le baptême qui fait un chrétien et non seulement sa volonté comme l’eucharistie fait l’Eglise et non pas un regroupement à des convictions communes.

Le diacre n’est pas l’homme à tout faire dans sa paroisse d’adoption, ni le substitut du prêtre. Son rôle est d’être un pivot : il est là pour aider les chrétiens actifs à assumer leurs responsabilités et pour en susciter d’autres. Cette définition laisse floue la mission réelle du diacre tend elle l’inscrit dans un champ d’action aux dimensions incertaines. En ce qui concerne le service, il n’est ni en opposition ni en soustraction par rapport aux évêques et aux laïcs. C’est un veilleur, il rappelle aux autres leur vocation et leur mission de service.

Toutefois, le flou se dissipe et nous avons pu observer à St Etienne, que le diacre accompagne les personnes dans les moments forts de l’existence comme le baptême ou le mariage. Il fait le lien entre le seuil de l’église et l’autel. Il fait communiquer l’assemblée chrétienne et tous ceux qui sont en marge. Composé à 93% d’hommes sur l’ensemble du territoire national, 100% masculin dans le diocèse stéphanois, les diacres sont affectés soit à une paroisse soit à un service transparoissial comme les aumôneries scolaires, les mouvements ou des communautés plus spécifiques.

A ce rôle d’accueil, cette présence à un carrefour, le diacre agit à l’interface concrète entre l’Eglise et la société civile. Ainsi il marque la présence de l’Eglise, fait connaître son message dans les associations, les écoles ou dans le monde caritatif.

Il est le témoin et le stimulateur d’une ouverture de la communauté à laquelle il est rattaché et à l’Eglise toute entière. C’est un relais. Il accueille ceux dont il a la charge dans l’assemblée eucharistique et c’est aussi un « expérimentateur » qui va voir ailleurs ce qu’il y aurait de bon pour l’Eglise et l’amène à la société. Pour compléter ces premières observations, nous pouvons nous penchez sur deux approches différentes du diaconat :