I. L’éducation de la foi : principe diocésain et réalités observées

A. Quand « caté » rime avec modernité !

Les orientations diocésaines ont longuement mis en avant ce souci d’adapter la catéchèse aux conditions modernes. L’Evêque souhaitait que se mettent en place des propositions nouvelles « où les désirs profonds et les projets des participants sont considérés pour eux-mêmes », pour répondre à l’appel de la Conférence des Evêques de France de 1979.

Les modalités restent tout de même à discrétion de chaque équipe paroissiale et diocésaine. L’accent est mis pour que toutes trouvent leur expression au sein de la paroisse nouvelle et s’y enracinent : « la paroisse nouvelle sera le lieu de rassemblement et de célébrations sacramentelles accueillantes et adaptées aux enfants et aux jeunes. ». Le recentrage sur des structures ecclésiales est un objectif, dans une tentative de connecter un ensemble de structures individuelles, organisées en réseaux, jusqu’ici relativement autonomes. Les aumôneries par exemple se trouvent très clairement réinvesties, dans leurs rôles mais aussi par l’institution elle-même. Ainsi le rôle dévolu à l’aumônerie s’exprime à travers des vocables comme « espace d’accueil », « de liberté », « de partage », « d’action » où le « cheminement de chacun peut être pris en compte ». On voit ici transparaître ce soin tout particulier, cette orientation, donnés à la recomposition où « accompagnement » et non plus « encadrement », caractérise le traitement de la sociabilité religieuse.

Les caractéristiques de la modernité sont aussi prises en compte. Les responsables diocésains admettent que la diversité comportementale des jeunes, leurs histoires et leurs attentes nécessitent une diversification des propositions. Et cette diversité passe par des « propositions articulées entre plusieurs aumôneries ». La traduction structurelle et territoriale de cette conclusion fut la mise en place d’un réseau d’aumôneries de jeunes regroupant des établissements et des communautés de différentes paroisses nouvelles qui assurera proximité avec chaque collège et lycée et adaptabilité en fonction des lieux de résidence et de vie des populations. A la tête de ce réseau, un coordonnateur veillera au lien entre les aumôneries, les autres communautés, les mouvements de jeunes. Les propositions devront être communes et complémentaires et avoir une traduction dans chacune des paroisses nouvelles. Un réseau d’intégration territoriale !