III. Les aumôneries de l’agglomération stéphanoise

La pastorale des jeunes en milieu scolaire est une composante de la paroisse nouvelle. A ce titre, elle est complémentaire de l’action catéchétique. Catéchèse et présence en monde scolaire sont deux des neufs pôles à l’œuvre dans la paroisse nouvelle. Les aumôneries sont présentes dans certains collèges et lycées d’enseignement public ou privé. Sur l’agglomération stéphanoise, le nombre total d’établissements scolaires est de : 34 dont 16 d’enseignement catholique. (8 lycées, 7 collèges et l’Ecole de Production AFEP). 16 aumôneries dont 14 dans les établissements publics forment les structures de cette pastorale en milieu scolaire. Comme cela fut le cas pour la fréquentation de la catéchèse, le nombre de baptêmes, de mariages ou de funérailles, nous ne disposons pas de la totalité des chiffres nécessaires pour illustrer l’importance des aumôneries. Toutefois, nous pouvons donner quelques indications. Concernant les aumôneries en établissements publics, d’après nos sources se rapportant à quatre paroisses : BAC, Ste Blandine, St Matthieu et St Luc, sur 8750 élèves, 415 les fréquentaient. Avec de fortes disparités : 230 sur 4000 à St Luc pour 3 aumôneries, 40 sur 550 à Ste Blandine pour une aumônerie. Toutes possèdent en moyenne deux animateurs sans que nous ayons constaté de fortes variations.

Trois aumôneries fonctionnent en réseau autonomes, dans une nouvelle structure, hors de la paroisse nouvelle : Notre Dame d’Espérance, collège de la Terrasse et Tezenas du Montcel. Ce fonctionnement en réseau signifie des temps communs pour les classes de 6ème / 5ème et 4ème /3ème ou encore des activités communes.

Fig. 10 : RESEAUX D’AUMONERIES DANS LES PAROISSES NOUVELLES DE L’AGGLOMERATION DE SAINT ETIENNE
Fig. 10 : RESEAUX D’AUMONERIES DANS LES PAROISSES NOUVELLES DE L’AGGLOMERATION DE SAINT ETIENNE

Les réseaux d’aumôneries se sont mis en place au niveau des paroisses nouvelles. Ces structures dépassent dans la plupart des cas l’activité unique en paroisse nouvelle, mais les échanges sont difficilement quantifiables ou identifiables. Seule la paroisse nouvelle de Saint Etienne fonctionne en totale autarcie, ceci dû à la pléthore d’établissements, et semble-t-il à une volonté inhérente aux équipes locales. Les regroupements ont lieu dans les aumôneries des établissements concernés. Au début de chaque année scolaire, des propositions sont faites aux jeunes : temps fort à Taizé, JMJ (c’est le cas pour celles de Francfort en 2005, week-ends, veillées….). Puis sont mises en œuvres des co-productions diverses afin de donner de la visibilité à l’Eglise et au réseau. Enfin, dans un souci d’ouverture, des rencontres « décentralisées » sont faites entre des jeunes scolarisés dans différents établissements situés à l’intérieur ou à l’extérieur de la paroisse nouvelle. Nous avons pu constater un travail en ce sens entre le réseau d’aumôneries et les établissements public et privé de la paroisse Ste Blandine, sous la double responsabilité des père JM Guillemot et JB Rolland. Les liens existent mais sont fragiles et cet élan missionnaire reste encore circonscrit aux populations les plus engagées. Mais là aussi, les prospectives vont dans le sens du discours inlassablement martelé : positivisme.

Que cela soit à travers les catéchèses de 1er , 2ème, 3ème cycles ou d’un suivi d’expériences de la foi en aumôneries, l’objectif premier est de replacer la famille dans l’action catéchétique et de toucher les parents. Si l’action de la famille est jugée insatisfaisante, cela signifie qu’au-delà d’un simple constat, les parents sont de plus en éloignés de l’Eglise. La transmission se retrouve remise en cause.