B. La recherche d’une « majorité théologique »

C’est une perspective ecclésiologique, le souci de l’existence d’une communauté, plus ou moins dispersée mais théologiquement majeure dans l’interprétation et le témoignage – surtout- de leur foi. L’insistance est donc mise sur le sacerdoce universel qui nécessite une forte conscience théologique des fidèles. La théologie, est en quelque sorte, l’indispensable équipement du chrétien.

Cette action, une véritable conviction, souligne que, dans une période de rapides et constantes mutations et de fractures culturelles, la tâche d’articuler la foi et la culture incombe en premier lieu à ceux qui sont le plus directement aux prises avec les responsabilités de la vie adulte. A travers eux se noue le dialogue entre la foi et la modernité. C’est précisément ce qu’avançait un prêtre: « Un laïc chrétien, membre d’un comité d’éthique dans un centre hospitalier, par exemple, a sans doute autant d’impact que n’importe quelle déclaration épiscopale en matière d’éthique biomédicale. […] Plutôt que de mobiliser les laïcs dans des fonctions pastorales sédentaires, ne convient-il pas en revanche de les former à l’apostolat pour témoigner de l’Evangile dans la société ?». Pour contrebalancer la baisse significative des hommes et femmes d’Eglise en charge de ce travail, l’institution veut que les fidèles, les parents en premiers, aient un rôle actif, référencié à la religion, dans la société.

Catéchèse des enfants, catéchèse des adultes et enseignement de la foi pour les adolescents n’ont ni les mêmes objectifs, ni les mêmes pédagogies. Elles partagent toutefois le même constat : la figure du religieux a changé. La modernité religieuse se traduit par la fin des identités religieuses héritées.