B. L’ éthique catholique

Cette seconde dimension marque l’acceptation par un individu des valeurs rattachées au message religieux porté par une tradition particulière. Jusqu’à aujourd’hui associée à la première, cette dimension se trouve individualisée. Les valeurs portées peuvent être appropriées sans impliquer une appartenance à une communauté de fidèles. Par exemple, les Evangiles et l’Eglise sont l’expression la plus haute d’une éthique d’amour à laquelle on adhère sans revendiquer, voire en refusant l’appartenance au catholicisme. Citons les positions à propos de l’avortement, la contraception et les comportements sexuels et sociaux – même si cela s’atténue fort heureusement. Le principe – éthique- de solidarité en est la meilleure illustration. Dans toutes ses dimensions et dans toutes ses formes, la lutte contre l’exclusion et la solidarité envers ceux qu’elle touche a débordé le cadre de l’Eglise dans lequel elle fut longtemps enfermée. Que cela soit des organisations non gouvernementales comme Médecins Sans Frontières, nées après 1968 ou à l’initiative individuelle Les Restos du Cœur , collective , Touche pas a mon Pote, voire politique : à travers les réseaux d’action et de solidarité mis en place par le Parti Communiste à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale .