C. L’imprégnation culturelle

L’ensemble des éléments symboliques et cognitifs qui constituent le patrimoine d’une tradition en est la définition. Sans en faire un inventaire « à la Prévert », on peut toutefois en lister les grands traits : la doctrine, les livres, les savoirs, les codes rituels, les pratiques, l’histoire, les modes de représentations, les modes de pensée sédimentés dans les pratiques des communautés, les habitudes sexuelles – qui entrent en concurrence avec la dimension éthique, thérapeutiques, l’art, les productions esthétiques ou encore les connaissances scientifiques développées en lien avec les croyances. Cette dimension culturelle peut être appropriée comme bien commun, sans réelle adhésion au système de croyances qui les a produite. C’est ainsi que certains ont revendiqué des « appartenances chrétiennes », « une filiation catholique » sans se définir comme des fidèles d’une communauté particulière, localement ciblée, ni comme le croyant d’une foi quelconque. La référence à ce patrimoine culturel constitue un marqueur d’identité qui n’incorpore plus automatiquement l’individu à un groupe religieux identifié et ne lui impose pas davantage des choix et des comportements éthiques spécifiques.