D. Le militantisme politique catholique : des réseaux actifs aux actions localisées

A la différence de la forme qui vient d’être décrite, celle-ci engage une conception de l’intervention active de la communauté comme telle sur la scène publique. Elle entend défendre et promouvoir les valeurs dont elle se réclame. Ce catholicisme politique fut présent dans la JOC ou la JAC, voire dans la Jeunesse étudiante catholique. Les jeunes adhérents à ces mouvements sont les héritiers d’une conception militante de la mission de l’Eglise dans le monde qui ne coïncide plus avec une identité catholique revendiquée comme telle. A ce titre, une section jeune – inspirée de JOC- a été crée lors du 50ème anniversaire de l’Action Catholique Ouvrière, en 2000 et les jeunes interrogés sont conscients de ce que l’église attend d’eux : « Les années 68 avaient moins de confort, mais on était plus solidaire [...] Aujourd’hui, on ne connaît plus ses voisins. Le rôle de l’ACO et d’une jeune comme moi est de rappeler et d’œuvrer pour cette nécessaire solidarité ! ». Ils fonctionnent comme des réseaux, mobilisant des membres de tout le diocèse mais dont l’activité est circonscrite à un territoire précis. Ils sont actifs sur le tout le diocèse, et marginalement dans l’agglomération stéphanoise mais la présence de membres sur ce territoire nécessitait la description et l’analyse de ce phénomène.

Figure 16 : catholicisme politique
Figure 16 : catholicisme politique