E. Cas singulier : un catholicisme humaniste et territorialement peu lisible

C’est une figure marginale. Il conjugue les dimensions culturelle et éthique. C’est la reconnaissance d’un enracinement culturel auquel se combinent des valeurs universelles qui fondent l’identité. La question de l’Eglise (institution), de l’acceptation des rites, des croyances sont placées au second plan. Ce comportement s’exprime dans une frange ( 2 jeunes !) des sondés. Le milieu de vie de ces deux jeunes peut expliquer en partie ce comportement dans la mesure où ils évoluent dans la frange de ce qui s’apparente à la bourgeoisie locale, traditionnellement catholique, cultivée – dans l’acception en vigueur et reconnaissant l’universalité des valeurs catholiques. Cela passe aussi par une ouverture sur le monde où le catholicisme est perçu comme une agrégation de comportements divers : « Je suis heureuse d’avoir vécu les JMJ à cette petite échelle du camp avec les Slovaques : la rencontre en fut plus directe, intime et donc enrichissante […] la découverte et le don d’autres vies de jeunes, d’autres galères, d’autres espoirs, mais aussi d’autres formes de joie, de fête, d’amour et de foi. » Cependant, malgré cette faible représentation, cette figure s’exprime sans aucune ambiguïté. Il ne définit aucune appartenance communautaire concrète sinon l’adhésion à « une famille humaine assumant l’universalité de la morale évangélique ».

Figure 17 : Catholicisme humaniste
Figure 17 : Catholicisme humaniste