I. L’individualisation et le mysticisme religieux

Il est nécessaire tout d’abord de distinguer les émotions des sentiments. La différence entre les deux est de l’ordre de l’intensité. L’émotion réalise une forme « explosive de l’affectivité 109  ». Il serait possible de distinguer des joies et des tristesses, des craintes et des désirs de caractère émotif, et des attitudes désignées pareillement mais dépourvues d’un affolement, du déroutement qui caractérise les émotions. Le sentiment serait lui, le résultat d’une osmose entre l’individu et le monde, subjectif et partiellement déterminé par l’extérieur. Les sentiments se manifestent dans des attitudes adaptées aux circonstances variées de notre existence. Ils apparaissent comme des réactions organisées et utiles à des situations données.

Notes
109.

MAISONNEUVE J, 1948, in « Les sentiments » Paris, PUF, coll Que sais-je ? 1985/12, p22