Cette remise en question radicale des fondements de toute « absoluité »

Ici, il est question, de l’exigence que tout lien social repose sur le consentement de l’individu, et seulement sur ce consentement, à l’exclusion de toute autre référence. Tendance à la contractualisation généralisée des relations sociales se retrouve dans tous les domaines relationnels : mariage, enseignement, parents, groupe culturel, entreprise…. Elle met en question, au travers d’une sorte de généralisation de l’idéal démocratique dans l’ensemble des secteurs de l’activité humaine, l’idée que ces liens puissent trouver une quelconque légitimité en dehors de la volonté des individus qui les mettent en œuvre entre eux. Du même coup, elle transforme en profondeur toutes les représentations de l’autorité comme « allant de soi ». En la plaçant dans la souveraineté du peuple, la modernité a arraché à Dieu la source légitime de l’autorité politique. En conférant à l’individu un pouvoir de plus en plus entendu de légitimation autonome des autorités qu’il reconnaît comme telles, les sociétés de l’ultra modernité parachèvent l’arrachement du principe d’autorité à toute transcendance (ordre divin ou de la nature).

De manière générale, ces tendances typiques de l’ultra modernité atteignent toutes au plus profond des fondements de l’institutionnalité catholique. Dépassant ce cadre, c’est l’ensemble de la culture façonnée par des siècles d’imprégnation catholique, assurant la présence sociale du catholicisme au-delà même de la sécularisation, qui tend à se dénouer.