IV.L’inventivité des communautés ou « la paroisse aménagée ».

La paroisse reste la figure la plus connue de l’Eglise, celle qui permet d’en parler le plus commodément parce qu’elle reste au plan local, l’élément le plus saisissable et permanent. Le mot désigne à la foi un organisme ecclésiastique et l’ensemble des personnes qui, dans un lieu donné, s’y rattache plus ou moins. On l’emploie pour parler d’une institution –encore- qui représente plus qu’elle ne contient toute une population catholique. La vie de l’Eglise locale et ses formes d’existence dépendent de la compréhension qu’a celle-ci des fonctions qui doivent être les siennes et des conditions dans lesquelles elle doit les assumer.

Les fonctions que l’Eglise locale ( le diocèse et la paroisse) remplient, dépendent de ce qu’elle en fait dans une situation donnée et de leur articulation avec les symboles à travers lesquels la communauté et ses membres reconnaissent les fondements de leur foi commune et de leur mutuelle appartenance. Dans le catholicisme, le foyer symbolique est lié à la personne de l’évêque, figure de l’unité de l’Eglise au milieu de laquelle il préside à l’eucharistie qui célèbre la présence du Christ parmi les siens. L’unité de base de l’Eglise est bien le diocèse qui a donc un évêque à sa tête. La paroisse est une partie de ce diocèse confiée à un prêtre.

Toutefois, on ne saurait prétendre à l’existence d’une structure type, proposable à l’infinie. La paroisse a comme cela vient d’être montré, agit comme « copier coller » afin d’assurer à l’institution une prégnance sur l’espace social. Or, dans la situation qui est la sienne, chaque communauté locale dispose d’éléments symboliques, fonctionnels et de territoires que ses membres et conseils ont la responsabilité de mettre en œuvre. On pourrait ainsi dire, que le mot d’ordre qui a présidé aux paroisses nouvelles à Saint Etienne comme ailleurs, aurait pu être : « A vous d’inventer la vie qui va avec ! »