1.2.1.3. La théorie de l’ « expectation-valeur » ou de la probabilité-valence (expectancy value) selon Vroom

Vroom reprend les modèles précédents ; il y introduit la notion de résultats de premier niveau et de résultats de second niveau et développe la notion d’instrumentalité.

Les résultats de premier niveau correspondent à une performance, à un résultat concret (note obtenue). Les résultats de second niveau correspondent aux conséquences psychologiques ou aux renforcements des performances pour l’individu (satisfaction personnelle, reconnaissance sociale, récompenses et sanctions etc.) (François dans Carré, 2002 : 35). L’instrumentalité, elle, renvoie à l’intensité du lien perçu entre résultat du premier niveau et résultat de second niveau.

Ainsi, selon Vroom, la motivation pour un comportement dépend de l’expectation (l’intensité du lien perçu entre le comportement ou l’effort et la performance visée) et de la valence (du caractère attractif ou aversif des résultats du second niveau). Un lien multiplicatif existerait entre valence et instrumentalité, et entre expectation et valence. Ainsi, si une des trois composantes est faible ou nulle, la motivation totale se retrouverait elle aussi diminuée ou nulle (François dans Carré, 2002 : 34-35). On peut résumer ce modèle par l’équation suivante : M=VIE (Valence, instrumentalité, expectation) où le processus motivationnel (M) est une somme de facteurs relatifs à un résultat attendu.

Ainsi, si l’individu identifie une performance donnée comme pouvant mener à des conséquences positives (instrumentalité), s’il juge que ses efforts peuvent le mener à cette performance (expectation) et s’il est attiré par ces conséquences positives (valence), il disposera d’une motivation élevée. Nous identifions ainsi une nouvelle force d’origine cognitive : l’instrumentalité.