1.2.2. Les autres composantes des théories sociales cognitives

1.2.2.1. La résignation apprise

1.2.2.2. La théorie de la dissonance cognitive

Elle appartient aux théories psychosociales, dont le projet est de rendre compte des relations générales entre les cognitions, et plus particulièrement, de leurs ajustements. Ces théories sont particulièrement intéressantes puisque ce sont ces cognitions qui vont ensuite guider le comportement des apprenants. Elles sont traditionnellement regroupées dans le paradigme de la « dissonance cognitive ». Les plus célèbres sont la théorie de la dissonance cognitive de Festinger (1957), la théorie de l’équilibre de Heider (1958) et la théorie de la congruence d’Osgood et Tannenbaum (1955). Ces différentes théories postulent une orientation du travail cognitif vers le rétablissement d’une plus grande harmonie lorsque des cognitions entrent en contradiction ou lorsque leur organisation n’est pas satisfaisante (Joule dans Vallerand, 1993 : 402). Par exemple, comme le signale Festinger, il a été mis en évidence que l’individu a besoin de maintenir une image positive de soi et que, lorsqu’il y a inconsistance entre nos attitudes et notre comportement, nous sommes motivés à réduire cette inconsistance et à agir conformément à nos attitudes, ou vice versa : nous sommes amenés à modifier nos attitudes en fonction de notre comportement (Festinger (1957), cité par Vallerand et Thill dans Vallerand, 1993 : 16). Ces théories montrent que les cognitions peuvent évoluer et qu’elles entretiennent des relations étroites avec les comportements. Heider, lui, a développé des théories sur l’attribution, ce qui a résulté à la démonstration que l’analyse causale de notre environnement représente un déterminant important de notre comportement (Vallerand et Thill dans Vallerand, 1993 : 16).