3. Motivation et autoformation : Implications et applications au niveau méso

Selon Demaizière, l’autoformation dans son sens plein implique que l’apprenant exerce un contrôle et une initiative sur les matériels, les contenus et l’approche qu’il souhaite utiliser et retenir :

« La prise de contrôle de l’apprenant sur les approches, les contenus, le choix des matériaux est un critère de différenciation entre « simple » individualisation et autoformation au sens plein si l’on se place dans le cadre de l’autoformation éducative. » Demaizière dans Vincent-Durroux, 2001, p.21.

C’est pourquoi les apprentissage en autoformation requièrent un certain degré d’autonomie de la part de l’apprenant. Si ce dernier ne dispose pas de cette autonomie, elle peut constituer un objectif à atteindre à travers l’autoformation guidée (Demaizière dans Vincent-Durroux, 2001 : 25). Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédant et comme le souligne par ailleurs Barbot, l’autonomie que l’apprenant développera progressivement à travers l’acquisition et l’utilisation de compétences d’autodirection sera « constitutive de la motivation » (Barbot, 1999 : 67).

Notre approche implique ainsi que le dispositif d’autoformation prévoie de former les apprenants à l’autodirection (apprendre à apprendre) en général et à l’autorégulation de leur motivation en particulier.